Il y a les filles de l’été, et les filles de l’hiver. Celles de l’été, autrement appelées « connasses » par celles de l’hiver qui peinent à mettre en avant, lors de cette saison difficile, leurs atouts, sortent actuellement de l’ombre et paradent fièrement sur les plages du monde entier, écrasant de leur suprématie estivale leurs rivales des mois en « embre ». Revue des trucs bien énervants qu’arrivent à faire les connasses de plage sur la plage…
Sur la plage, la connasse a toujours les cheveux BIEN en place
Elle a beau se jeter dans l’eau de mer, n’avoir ni huile protectrice et coiffante, ni brosse à cheveux dans son mini-sac en paille, et laisser sécher en pleine bourrasque sa crinière agressée, elle finit malgré tout, en 5 minutes chrono, par avoir la même coupe que Bar Rafaeli après 3 heures du brushing. Parfois, elle attache juste le tout en une petite crotte élégante sur le haut de son crâne. Alors, elle ressemble à une danseuse étoile.
Nous : malgré notre Kerastase à 500 balles, le défrisage des racines et le port du Panama, on finit fatalement avec la coupe de Delphine Batho qui aurait gobé Afida Turner. Oui, l’enfer capillaire existe.
Sur la plage, la connasse bronze caramel
Un petit coup de pschitt pschitt sur les épaules et le bout de son mignon petit nez plein de tâches de rousseur craquantes et la connasse est déjà caramel en 2 heures. Le truc le plus dingue, c’est que la couleur est uniforme sur l’intégralité de son anatomie, du front aux doigts de pied. Mise en valeur par son maillot blanc pétant (et pas jauni par les ans), c’est carrément divin.
Nous : recouverte de lait 40+, on finit malgré tout par choper des tâches rougeaudes autour des bordures du maillot, à peler du nez et à choper des brûlures sur les genoux. Résultat ? Interdite de plage pendant 3 jours, on erre sur la plage telle Belphégor sous des couches de paréos et un immense chapeau de paille pendant que la connasse parfait son bronzage cuivré.
Sur la plage, le maillot de la connasse reste toujours en place, et pas un poil n’en dépasse
En grand écart pour papoter, bras en l’air, ou hilare sur sa bouée tirée par un zodiac rempli de beaux mecs, la connasse (comme Rihanna) a son maillot toujours bien en place. Parfois, elle fait même des ponts ou des rondades, comme en 4e, juste pour nous énerver. Pas un sein n’en déborde, ni un poil, pas plus qu’un gros bout de fesses, comme s’il était cousu sur elle.
Nous : flagada, notre maillot se fait souvent menaçant, de sorte qu’on hésite toujours avant de tomber le paréo cache-misère. Quant à nos poils, ils repoussent, comme sur toute personne non bionique, à J+15 après le passage chez l’esthéticienne. La connasse, elle, ne fabrique pas de poils, c’est pratique.
Sur la plage, la connasse multiplie les selfies (ces photo prises par soi-même à bout de bras, toute poitrine dehors et bouche de canard gonflée)
Cheveux tous d’un côté… puis de l’autre, maillot triangle, balconnet, trikini, topless, comme Heidi Klum, la connasse de plage multiplie les photos avantageuses, qu’elle poste ensuite par milliers sur son compte Facebook. Si elle est une top connasse, elle les assortira d’un petit commentaire style « trop deg’, suis grosse », pour que tout le monde lui dise « mais naaaan darling t’es TROP BELLE ! »
Nous : on hurle et on se planque quand notre mec, lorsqu’il a enfin décollé son regard de la connasse, nous poursuit avec son smartphone pour nous immortaliser en Gorbatchev-Belphégor des plages. Et on a bien raison !
Sur la plage, la connasse fait bouger ses muscles en toute décontraction
En tanga et mini-triangle, la connasse gambade en gloussant, aérienne, raquette à la main, des heures entières devant les yeux ébahis de notre mec. Ce qui rebondit, ce sont ses nénés super proportionnés, et ses cheveux parfaitement ondulés (et la balle).
Nous : nos seins rebondissent, certes, mais avec eux notre bouée ventrale, nos mignons ajouts latéro-cuissiers et nos triples fesses qui font coucou en tous sens aux vacanciers. Coucou, les vacanciers, shlock shlock !
Sur la plage, la connasse fait corps avec le sable
Oui, elle arrive à lire allongée sans aucune douleur ni crampe aux bras, mais aussi à bronzer dans tous les sens sur sa mini-serviette qui tient dans une simple et élégante pochette mais le pire, c’est que quand elle décide de quitter la plage, pas un grain de sable ne reste collé à son corps chocolat, pas plus qu’entre ses doigts de pied. En micro-short niquel et le corps miraculeusement non collant, la connasse peut aller siroter quelques cocktails sans passer par la case karcherisation.
Nous : on se contorsionne en tous sens pour faire sortir les grains qui se sont glissés par paquets dans notre entrejambe (oui, dedans !). Et si on finit par péniblement parvenir à s’habiller, c’est en mode « femme de sable » et en proie à d’atroces démangeaisons, qu’on déambule jusqu’à la voiture. Quant à notre Voici, il est huileux, cartonné mouillé (après avoir accessoirement déteint sur notre cuisse, sur laquelle apparaît le visage de Beyonce) et bon à mettre à la poubelle depuis que notre huile capillaire s’est renversée dans le sac de plage…
Vous l’aurez compris, être une fille de l’été, ça ne s’improvise pas. Consolez-vous en vous disant que, lorsque le froid sera enfin revenu, vous pourrez parader votre épaisse chevelure brushée au vent éclairant votre mignon visage épargné par le soleil et vos formes merveilleusement mises en valeur par un joli pull en cachemire moulant pendant que la connasse estivale traîne ses tifs filasses et décolorés, son visage parcheminé par le soleil et son corps malingre sur le bitume en attendant les beaux jours. Chacune son tour ! En attendant, planquez-vous, vous avez perdu d’avance…