François Cluzet a ENFIN trouvé le grand amour ! A 60 ans rendez-vous compte, ouf, il était temps. C’est en effet ce que ce brave homme nous narre avec extase dans le Paris Match de cette semaine, sur lequel il pose fièrement avec Narjiss, sa mie, ancienne directrice de communication qui, pour LUI, a décidé d’arrêter de travailler (sic).
Mais donc, est-ce vraiment à dire que le malheureux errait seul dans son grand appartement haussmanien depuis toutes ces décennies, conversant tristement, à la nuit tombée, avec ses César dans le silence pesant de ce bonheur confortable qui ne demandait qu’à être partagé ? Que NENNI ! Non, François a été marié, a quatre enfants de trois femmes différentes, dont deux petits derniers, de 14 et 9 ans, élevés avec Valérie Bonneton (aka Fabienne Lepic), la femme qui partagea son quotidien durant plus d’une décennie.
« Elle m’a donné le goût du bonheur », « avec elle, je suis comme un prince », François dégouline sans se lasser dans les colonnes de l’hebdomadaire qui n’en demandait pas tant avant de conclure, pas peu fier : « J’ai réalisé mon rêve : JE SUIS AIMÉ ». Classe.
Il y a quelques semaines, avant de se faire congédier comme un malpropre pour coup de caniferie dans le contrat, Sean Penn avait déclaré à propos de Charlize Theron : « avant elle, je n’avais jamais vraiment aimé », écrasant avec mépris les deux décennies vécues (endurées ?) auprès de Robin Wright, celle qui torcha les culs de ses deux rejetons pendant que monsieur combattait ses démons au fond du jardin de la demeure familiale dans sa caravane parce que vous comprenez, un bad boy comme Sean, ça ne s’enferme pas entre quatre murs, non madame. Dans un autre genre (plus français et ventripotent), notre éminent Président avait lui-même, il y a quelques années, crânement balancé au magazine Gala que Valérie Trierweiler était je cite la « femme de sa vie » [pause Rires], chiffonnant sans vergogne les trente ans passés avec la dame du Poitou et leurs quadruple descendance.
Mais que se passe-t-il donc dans la tête de ces quinquas énamourés, lobotomisés par les prémices d’un amour naissant, plus gagatisés qu’une adolescente frétillant devant les One Direction, pour qu’ils oublient aussi ostensiblement leur passé ? Pourquoi diable éprouvent-ils le besoin de balayer l’avant d’un revers de la main, de l’effacer honteusement comme une idylle de vacances avec un maître-nageur à gourmettes ? Pensent-ils vraiment qu’il faille nier quelconque engagement envers la femme qui a précédé la merveille qui soigne leurs jours nouveaux pour que leur histoire nouvelle soit rendue plus crédible ?
Sachez-le, messieurs qui peinez autant à vous rappeler vos jeunes années sentimentales que des dates d’anniversaire ou des numéros de la babysitters : prétendre découvrir l’amour à cinquante ans est déjà d’un ridicule patenté mais, pire encore, chier allègrement sur les serments et les projets partagés avec ses ex, le tout au vu et au su de tous, enfants compris, est d’une inélégance rare qui ne présage rien de bon concernant le sort qui sera réservé à la nouvelle. Arguer qu’on a décidé de fonder une famille avec une femme qu’on n’aimait pas est tout aussi idiot et maladroit que de cracher sur son ancien employeur en entretien d’embauche, que les nouvelles élues se le tiennent pour dit…
… Et gardent toujours à l’esprit la loi dite de Ségolène : « qui a trahi, trahira ». Na !