L’âge de Brigitte Macron : la bonne vanne 2017

Oh, il est venu avec sa maman ? Mais… elle est vieille pour lui, non ? C’est un peu bizarre, cette relation, vous ne trouvez pas ? Qu’est-ce qu’il lui trouve ? Il doit être pédé. Aucun homme ne peut désirer une femme plus vieille, ça n’existe pas. Non, c’est ça, il est forcément homo. Il ne peut y avoir d’autre explication.

Au début, c’était juste énervant, ces petites remarques ultra misogynes sur la génération qui sépare Emmanuel Macron de son épouse. C’est vrai, on voyait pas ça souvent. Les femmes d’énarques, elles mettaient une robe moche une fois l’an pour aller à l’Elysée, et le reste du temps elles fermaient leur gueule en s’occupant des enfants. Et puis surtout, elles avaient un âge décent, messieurs dames. Celui de leur mari, ou un peu moins, c’est mieux. Ca vieillit mal, une femme. Oh et les hommes, vous savez ce que c’est, dès qu’il y a un petit cul qui traîne, c’est plus fort qu’eux alors autant limiter les dégâts le plus longtemps possible. Oui, on a tout entendu sur ce couple « atypique » (atypique comme on dit d’un souplex ou d’un apparte chelou pour rendre désirable une anormalité un peu encombrante) et on s’est dit que ça passerait, parce que c’était vraiment hyper lourdot. Vieille France, roucassien, jean amadouesque comme vannes en 2017.

Et puis non, en fait. La Vieille France, elle supporte toujours pas, ces vingt ans d’écart. Laurent Gerra chante « Grand mère sait faire un bon café » tous les matins en gloussant bêtement sur RTL dès qu’il évoque Brigitte Macron. Ha ha ha. C’est vrai, c’est trop marrant. Elle est grand-mère, la meuf, vous imaginez ? Dormir avec une grand-mère ! Quand bien même elle aurait les cuisses fuselées, la passion des futes en cuir et le smile jusqu’aux oreilles, c’est quand même ultra gênant comme situation, non ? Quand bien même il aurait l’air vraiment heureux, ce couple-là, à se smacker, quoi qu’il fasse sous la couette (« Rho, rho, elle doit lui en apprendre des trucs, aux gamin ! ». On imagine les types rougeauds affalés dans leur canapé pendant que « bobonne » fait le dîner, rosissant à l’évocation de ce que cette femme « mûre » peut bien faire à ce gamin quadragénaire).

Oui, nous sommes en avril 2017 et pas un seul jour ne passe sans qu’un gros malin l’ouvre comme pour repousser le plus longtemps possible cette anormalité sociétale un peu dégueu d’un homme plus jeune avec une femme plus âgée alors que ça fait des millénaires que le contraire semble réjouir la terre entière.

Est-ce qu’on va vraiment s’en farcir pendant cinq ans, de cette vieille rengaine bien rance ? Est-ce qu’on va continuer longtemps à donner un nom de félin belliqueux à une trentenaire qui fraie avec un « jeunot », en ricanant bêtement face à cette furie en manque forcément extatique devant tant de chair fraîche ? Est-ce qu’on ne peut pas se dire que c’est bon, on a fait le tour de la question et que c’est bien beau de  mettre en avant son apparente tolérance et ouverture d’esprit quand on  déblatère bêtement sur une « différence » d’un autre âge ?

Allez, next.

And God save Brigitte.

La question de la semaine : faut-il ouvrir un compte Instagram pour continuer d’être aimée ?

binoche

– Vous avez récemment ouvert des comptes Twitter et Instagram. Vous vous êtes sentie obligée ?

– Il y a de ça. On me l’a demandé. Aujourd’hui, c’est devenu incontournable. Ca figure même dans certains contrats.

Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette interview de Juliette Binoche donnée à Paris Match, et je dois dire que cet échange m’a plongée dans un profond malaise, pour ne pas dire dans une immense tristesse. Car quoi, la société du spectacle immédiat et permanent, impudique et rémanent nous a-t-elle engloutis au point qu’une comédienne de la trempe d’une Binoche se doive, elle aussi, de poster à intervalle régulier des bouts de sa vie, des coins de son intimité, des morceaux offerts de sa nudité pour continuer d’exister en tant qu’artiste ?

D’aucuns diront que c’est ainsi, que le monde évolue et que ce moyen de communication n’est autre que l’extension naturelle de la presse apparue au XIXe siècle, qui confronta dès lors l’artiste au service après-vente, à la séduction d’un public qu’il faut bien draguer, appâter en « donnant de sa personne » parce que c’est ainsi, que le « marketing de soi » est aujourd’hui indissociable de la chose artistique. M’enfin, n’y a-t-il pas, tout de même, une différence entre poser une fois l’an dans Gala avec mari et enfants devant ses croissants et se voir enjoint, à cinquante printemps, de brancher un flux perpétuel entre soi et les autres, flux qu’il faudra évidemment alimenter selon un planning établi par contrat, sans désir, sans envie ? Bref ne passe-t-on pas dès lors de « donner de sa personne » à « donner SA personne » ?

Je n’ai absolument rien contre les réseaux sociaux, entendons-nous bien. Je tweete, je snape, je poste ma vie sur Instagram et suis celle de mes anciens camarades de collège avec attention sur Facebook mais c’est mon choix. Comme celui de Kendall Jenner, Cyril Hanouna ou Kev Adams de partager avec leurs fanzouzes le contenu du bol de leur petit déjeuner ou la couleur de leur slip et c’est tant mieux (ou tant pis). Si l’envie est là, oui, mais la prostitution digitale imposée par ces fameux contrats du 21e siècle n’est-elle pas d’une indécence absolue ? Car il est entendu que pour accumuler les followers, il faudra irrémédiablement sortir du simple spectre promotionnel consistant à communiquer sur une sortie de film ou de livre, ne nous leurrons pas.

Allez, Juliette, c’est pour Insta ! Fais-nous un selfie no make up ! He, Gégé, tu nous prends tes côtes de porc en Clarendon, t’as rien posté depuis hier ? Catherine, Catherine, tu nous snaptchaterais pas ta soirée avec Isabelle au café de la Mairie ? Tes fans attendent, et les producteurs avec. Allô, Victor ? Bon, pour la sortie en poche des Misérables, ils demandent combien tu as de followers, j’ai vu que ton compte était un peu en sommeil. Va falloir y aller, là, coco, sinon ils bloquent la promo. Vincent, top ton Periscope sur le tranchage d’oreille, t’as gagné 10 000 abonnés, la galerie a adoré…

L’autre jour, alors que je me réjouissais d’avoir 20 likes (oui…) sur une photo Instagram (nous sommes peu de choses), mon fils m’a posé cette question fort à propos : « Mais on gagne quoi, maman, avec les likes ? »

Je vous laisserai méditer sur cette réflexion qui me laissa coite. Quant à exiger des idoles qu’elles lèvent définitivement le voile sur leurs existences dont les producteurs semblent croire que nous exigeons avec force de tout connaître, j’espère qu’elles sauront, ces comédiennes, ces auteures, ces artistes en tous genre qu’on tente avec autorité de soumettre aux lois dites des Millenials (qui n’ont par ailleurs rien demandé) mettre les limites, et construire autour de la légèreté de leur être ce fascinant mystère qui fait (fit ?) tout le sel du star-system tel qu’il fut originellement nommé.

Fake me I’m famous

fake

 

Bienvenue dans les faketies, les années où le faux est roi.

Nabilla, Sébastien Patrick, les comptes parodiques des célébrités, Zara, les faux seins, les faux sites d’infos, les extensions… Voilà ce qui cartonne aujourd’hui. L’authenticité à assez duré, place au bon gros toc qui tâche, assumé sans complexe voire même avec fierté, puisqu’être fake en 2013 ne semble plus déshonorant, bien au contraire.

 

Prenons Nabillla, dont on ne comprend toujours pas par quelle obscure torsion du champ de la normalité une gigantesque partie de la population hexagonale en est venue à s’intéresser à cette non-personne. Totalement exempte d’une quelconque épaisseur intellectuelle, la poupée inhabitée n’est représentée que par son enveloppe ouvertement factice, lippue, outrageusement nichonnée, littéralement plastifiée. C’est pourtant à cette étrange créature étendard du fake que les médias – et pas les moindres – ont béatement choisi de consacrer toute leur attention, fascinés par tant d’inauthenticité mâtinée d’une prétendue naïveté touchante.

 

Plus récemment encore, une chanson, « Et quand il pète il troue son slip » (oui, je sais…), parodie des airs potaches de l’ami Sébastien interprétée par Cartman, a détrônée Daft Punk sur iTunes. « Putain de belle époque », a commenté Benjamin Biolay. La faute au debilestream, pensez-vous ? Un peu… Mais pas que. Sur Twitter, de nombreux comptes parodiques de célébrités, notamment ceux d’Olivier Giesberg, de Zlatan Ibrahimovic ou de Dominique Strauss-Kahn ont depuis longtemps dépassé en notoriété ceux de leur original, beaucoup moins LOL il est vrai (seule Christine Boutin, « plus vraie que nature », comme on dit, parvenant à mettre à terre tout potentiel faux compte). Quant à « Un air de star », l’émission (nulle) où des célébrités qu’on ne connaît pas se déguisent en « sosies » de Lady Gaga, elle se targue de réunir sur son plateau le gratin du show-bizness international sans que quiconque y trouve à redire.

 

Qu’il s’agisse de copies n’a plus d’importance. Les faux seins ou les faux cheveux, ça fait longtemps que les ados les ont intégrés, ne les assimilant aucunement à une quelconque contrefaçon ou mensonge vis-à-vis d’autrui, mais plutôt comme une amélioration de la réalité. Revendiquer le vrai, l’authentique, c’est aujourd’hui faire preuve d’une ringardise assez méprisable. C’est refuser le progrès et, surtout, faire montre de peu d’humour. En gros, le toc, c’est chic et le vrai bon fake franc du collier.

 

Bien loin de chercher à tromper son monde, le fake swag s’affiche fièrement, à l’instar de ces faux sites d’infos qui fleurissent, comme le gorafi ou quoidenews, lesquels parviennent, tout en détournant de manière parodique des actus plus ou moins réelles à faire passer parfois plus clairement, le même message que l’info authentique initiale. Quant à leur succès grandissant, il tendrait à prouver une nouvelle fois qu’une tendance à préférer le fake LOL à l’authentique paradoxalement jugé moins honnête se profile.

 

Un retour en arrière semble bien inenvisageable dès lors que nous mêmes soumettons nos propres corps à des transformations considérées par les grincheux comme « de la triche » mais dont la future généralisation à grande échelle en fera bientôt un non-sujet. Quid de l’art, me direz-vous ? Paul Valéry, qui n’était pas le dernier des cons, disait que c’est en copiant qu’on invente. Quant à La Rochefoucault, il déclarait que « les seules bonnes copies sont celles qui nous font voir le ridicule des originaux. »

Le succès actuel des copies serait-il donc dû à un rejet massif d’originaux jugés… trop fake ? Fort possible…

Fake off !

Picsou Magazine a 40 ans

Vous rendez-vous compte, Picsou Mag a quasi votre âge, l’angoisse ! Pourtant, quand vous aviez 8 ans et que vous l’achetiez à la maison de la presse, dans l’ harassante chaleur estivale d’une quelconque station balnéaire, avec votre grand-mère qui avait alors l’âge de votre mère (aujourd’hui, j’entends), il vous paraissait déjà bien vieux, Picsou Mag, avec ses épaisses pages en PQ de colo.

Vous dévoriez alors ces centaines de pages selon vos envies. Les plus disciplinés les parcouraient dans l’ordre. Les autres, comme moi, commençaient par le meilleur : les aventures de l’oncle Picsou et sa pléiade de personnages attachants : Donald, le neveu looser et un peu neneu mais sympathique (au look abominable, rappelons qu’il porte une vareuse de matelot avec le petit chapeau qui va avec… étonnez-vous, après ça, qu’il arrive pas à choper), in love de Daisy, un peu pétasse et pas tellement plus maligne mais SO fash avec ses escarpins rose flashy et ses bijoux de cheveux, Gontran le cousin préféré qu’on avait déjà envie de claquer (un peu l’ancêtre du blond de Gad Elmaleh) et les neveux Riri, Fifi et Loulou qui, par un miracle de la génétique, étaient si astucieux qu’ils se sont fait éditer leur manuel des Castor Junior. Malins, les gamins, qui n’avaient pas à aller supplier le vieux tonton de leur prêter quelques piécettes comme leur oncle sans emploi.

On s’est tous demandés si, ayant le courage d’économiser une pièce par jour à partir de nos 8 ans, on pourrait nous aussi en faire une piscine comme l’oncle Picsou, pour pouvoir plonger dedans. Notons au passage que ce personnage fait l’apologie de la pingrerie puisque, pour en arriver là, il a scrupuleusement refusé de venir en aide à qui que ce soit, même aux membres de sa famille dans le besoin (Picsou, Benzema, même combat ?). Moralité, pour devenir riche, ne filez surtout rien aux assoces ! Gardez tout pour vous et les gens vont kifferont quand même parce que vous êtes tellement riche qu’ils seront bien obligés de tenter de venir vous taper de temps en temps. De droite, Picsou ? En page 4 du numéro anniversaire, on rappelle qu’à l’origine, le mag a été créé pour contrer l’ascension de Pif Gadget, originellement très à gauche. Lorsque Pif offrait à ses jeunes lecteurs un pois sauteur, Picsou balançait du lourd : sou fétiche, coffre en carton…

Conclusion de l’encart : « Quarante ans plus tard, Picsou Mag reste le plus génial des canards et Pif Gadget n’est plus qu’un souvenir ! Guerre et Paix »

Abusé.

En gros, Picsou apoligiste de l’argent, c’est un peu le P. Diddy des canards… sans les meufs.

Non, ça n’est pas fini entre Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg…

Hier, j’ai appelé mon amie Laurence pour lui annoncer, entre autre, que ma bible Voici (que j’achète, moi, contrairement aux très nombreuses personnes qui « tombent dessus chez le coiffeur », et doivent avoir une vitesse de repousse de cheveux impressionnante pour être tellement au fait des news people) avait confirmé la rupture entre Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal. « C’est-pas-vrai », qu’elle m’a dit, Laurence, toujours étonnée de tout, alors qu’on la sentait venir, quand même, la rupture. Après, on a debriefé de la chose, forcément. Dans le genre c’est normal, de toute façon, on va tous divorcer ! En plus, ça faisait 15 ans qu’ils étaient ensemble, il s’étaient tenté le troisième enfant, le fameux, celui de la quarantaine qui relance la machine. Et vas-y que je glose sur les éventuelles tromperies ponctuelles de Yvan, lequel peut pourtant pas vraiment se le permettre, rapport au potentiel trendy de Charlotte, puis sur l’usure du couple en général, dans le show-bizness en plus t’imagines, Pete Doherty tout ça tout ça.

On est finalement passées vite fait sur cette histoire, déplorant quand même que l’un des uniques couples à long terme avec enfant, show bizness ou pas, qu’on connaisse et auquel on croyait dur comme fer pour pas se dire qu’on allait terminer seules dans un 2/3 pièces avec nos enfants pendant que notre mec se la coulerait douce avec une russe de 19 ans, se séparait, fatalement, malgré tout, et on est vite passées à Top Chef et à Jean Imbert, que Laurence trouve finalement mignon.

Quelques heures plus tard, j’ai reçu un texto de Laurence : « On est à la sortie du théâtre, Charlotte Gainsbourg est venue chercher son mari avec un petit bébé qu’elle porte en écharpe… alors tes rumeurs de rupture… », ajoutant quelques minutes après dans un second texto : « Et quand elle est arrivée il a dit : ‘ah, voilà mon ex femme’ en rigolant. »

Alors ce que j’en dis, cher Voici, c’est que c’est pas très sympa de me faire perdre ma gossip-crédibilité auprès de mes amis, j’ai l’air de quoi maintenant ? Et puis je suis déçue parce que sur les Français, normalement, c’est là que tu te démarques. Gainsbourg-Attal, Sinclair-Sthers-de Caunes-Cotillard ou les coups d’un soir de Biolay, c’est ton truc, c’est ce qui fait qu’on t’achète plutôt qu’un Closer ou un Public qui ne vont nous parler que de dépressifs de télé-réalité du câble ou de starlettes américaines qui ne nous disent rien. Alors, j’anticipe sur une éventuelle réponse du magazine qui me dirait « Chère Adèèèle, on n’a pas dit que c’était acté acté, mais nous avons des sources béton, on n’avancerait pas une telle info en Une blabla ». Je reprends donc tout de suite des phrases de l’article qui disent que « La séparation est désormais effective. Il ne reste plus que les questions juridiques à régler. (…) Aujourd’hui, la page est tournée… ». Sorry, tu peux me dire ce que tu veux mais aucune mère de trois enfants dont un en bas âge ne vient chercher, un samedi soir, en riant, le père de ceux-ci alors qu’ils sont en instance de divorce.

« La faille était sans doute trop profonde ». Mmhh.

La bonne nouvelle, c’est que je ne finirai pas dans un 2/3 pièces avec mes enfants, mes rides et mes fesses molles pendant que mon mec se prélassera  – avec une jeune yougoslave à peine pubère – dans notre appart dont on aura fini de payer le crédit. Enfin, pas forcément, quoi…

Valérie Trierweiler contre Paris Match : divorce en direct sur Twitter

Laissez-moi vous débriefer l’affaire qui défraya la twittosphère jeudi 8 mars, et qui opposa publiquement Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande et son employeur le magazine Paris Match.

La veille, @valtrier, ainsi que se nomme la journaliste sur Twitter, avait teasé sur son interview de Stéphane Hessel, publiée dans l’édition du lendemain de Paris Match, l’hebdo dans lequel elle travaille depuis 20 ans. Détachée de la « vie collective de la rédaction » du magazine depuis qu’elle a rendu publique sa liaison avec le candidat, Valérie savait manifestement que son papier serait publié mais ne s’était visiblement pas rancardée sur la Une de son journal (faut être curieuse, Valérie !).

Jeudi 8 mars paraît donc le numéro 3277 de Match, comme l’appelle encore nos grands-mère, qui fait sa Une sur « Valérie, l’atout charme de François Hollande » (et proche collaboratrice, donc), brushing étudié et oeil rivé vers l’objectif lors de la très publique présentation des voeux de Hollande à Tulle. Stupeur, sentiment de trahison, colère, ô rage ô désespoir de la simple journaliste (ou plutôt « normale », chacun son vocable), qui tweete alors rageusement : « Quel choc de se découvrir à la Une de son propre journal. Colère de découvrir l’utilisation de photos sans mon accord ni même être prévenue », avant d’ajouter quelques minutes plus tard : « Bravo à Paris Match pour son sexisme en cette journée des droits des femmes. #8mars. Pensée à toutes les femmes en colère ».

Plusieurs réactions émergent chez les twittos : déjà, comment Trierweiler peut-elle feindre l’étonnement alors qu’elle connaît Match, ses rouages, et l’intérêt naturel des français à son égard, qui considèrent son couple comme leur préféré à 40% pour les représenter à la Présidentielle ? Ensuite, concernant le droit à l’image, comment peut-elle sous-entendre une quelconque faute de la part de son (ex ?) employeur ? Christophe Carron, rédacteur en chef adjoint de Voici, l’explique très bien dans son article « Non, les photos de Valérie Trierweiler dans Paris Match ne posent pas de problème« . Enfin, et ce qui m’interpelle le plus, pourquoi en appeler au droit des femmes dans cette affaire ? En quoi celle-ci marque-t-elle un mépris pour le sexe dit faible ? Ok, Match n’a pas prévenu sa collaboratrice, ainsi qu’il le reconnaît plus tard dans un tweet ferme et sans appel (« C’est vrai Valérie on n’a pas discuté avec toi de la couv. C’est l’indépendance de Match. Tu es la mieux placée pour le comprendre. »), mais l’aurait-il fait si « M. Aubry » s’était trouvé dans la même situation ? Certainement pas. Et au passage, je ne vous remercie pas, Mme Trierweiler, de faire passer les femmes pour des harpies en en appelant au machisme dans cette sombre histoire. Vous ne leur rendez pas service.

Trierweiler vs. Match : premier conflit salarié-employeur en public ? Cool, on se croirait dans « Cas de divorce« . Tweeter kiffe et prend partie. D’un côté ceux qui montent sur leurs grands chevaux et défendent la faible Valérie, bafouée par le méchante journal people. De l’autre, et tout aussi excessifs, ceux qui trouvent gonflé l’apparent étonnement de la journaliste. Moi, j’ai foncé comme (certainement) bon nombre de Français sur le fameux numéro 3277 (et si Match souhaitait seulement se débarrasser de cette encombrante et coûteuse pigiste et, du même coup, se faire une belle vente historique – c’est vrai qu’il n’y a pas eu de mort bankable ou d’attentat depuis longtemps ? Je dis ça, je dis rien). Bref, dans le Match, rien de bien croustillant. On y apprend, dans le style romanesque à la Françoise Bourdin propre aux portraits du magazine, que la mère de Valérie était caissière à la patinoire d’Angers, et aussi que Valérie était super bonne élève, que ses soeurs lui faisaient des tresses avec des élastiques à cerises, que son nez en trompette et sa « crinière flamboyante » faisaient tourner les têtes et lui avaient alors valu le surnom de « Brigitte » (comme Bardot, ce qui était appréciable il y a quelques années, moins aujourd’hui, surtout quand on est socialiste). Sur les nombreuses photos qui illustrent le papier, on découvre une jeune femme plutôt jolie à 30 ans devenue plus remarquablement belle avec l’âge, qui a côtoyé les « grands fauves » de la politique (filage de la métaphore de la crinière), dont elle n’ignore pas « la violence des coups de griffe » (fin du filage). Bon, rien de bien croustillant… En revanche, il y a bien un scoop dans ce papier,tiré du livre de Constance Vergara (« Valérie, Carla, Cécilia, Bernadette et les autres en campagne« ), qui doit, ainsi que son éditeur, fortement apprécier tout ce buzz médiatique, on apprend donc que le 6 mai 2007, Valérie n’a pas voté… Pourquoi ? Par jalousie ! La « femme amoureuse » n’a pas pu glisser le bulletin Royal dans l’urne, alors que le seul tort de cette pauvre femme était d’avoir fait une tripotée d’enfants à Hollande, qu’elle venait de lui piquer. « Je ne veux pas mentir, je ne suis pas allée voter ce jour-là, je ne le pouvais pas, ne le voulais pas (…) C’était douloureux. Chacun comprendra, j’espère en tous cas ». Pas sûr que les fameuses femmes en colère comprennent que la nouvelle compagne refuse, en plus d’avoir tout raflé, de se déplacer pour voter pour l’ex bafouée (euh… « douloureux » ? Val, tu charries !).

Quand on y pense, ce 6 mai 2007, nous on croyait que la belle et grande politique vivait un jour historique alors qu’en fait, dans les deux camps, c’était Les Feux de l’Amour. Rappelons quand même que Cécilia n’était pas non plus allée voter, transie d’amour et de douleur qu’elle était, elle aussi, pour son Attias qu’elle ne pouvait aimer au grand jour. Un partout la balle au centre, le non vote de Valérie a donc annulé le non vote de Cécilia. Quant à Carla, possible qu’elle se soit également abstenue, la connaissant. Et dire qu’on nous bassine avec le vote citoyen !

Heureusement pour Sarko, il a un vote assuré pour 2012, celui de Claude Allègre qui, ainsi que nous l’apprend la président-candidat dans ce même numéro, est « à donf » (sic) !

La gossiperie du samedi : Dujardin a touché les hirondelles sans ses potes

Depuis que j’ai mon nouveau meilleur ami l’iPad (1, on n’oublie pas que je suis vieille), je télécharge le vendredi soir plein de magazines grâce à mon abonnement illimité Relay H à 19€ par mois, que je conseille à tous les magazinovores. Je feuillette donc avec empressement mes lectures hautement intellectuelles de fin de semaine, à savoir :
– le Paris Match (sorry, j’ai appris à lire dedans)
– le Closer
– le Elle
– le Public
– le Grazia
Pour le Voici, non inclus dans l’abonnement illimité, j’attends donc le lundi et l’achète en papier, superstition oblige car je réitère ce même geste depuis plus de 15 ans. « C’est lundi, c’est Voici » verra donc peut-être le jour as a chronique annexe et complémentaire. Ou pas.

Revue de samedi, donc :
Dans le Elle, on peut apercevoir une photo de Benoît Magimel dans le très angoissant Cloclo, lequel a pris 10 kilos et s’est frisotté les cheveux pour incarner Paul Lederman, le célèbre producteur. Honnêtement, on espère vraiment pour lui (mais on a quand même un doute affreux) que ça vaudra le coup parce que le résultat est assez hardcore. Je vous laisse en juger par vous-même :

On peut apercevoir aussi un petit portrait en forme de consécration pour Vincent Glad, la star de Twitter qui, après la couv’ des Inrocks et la page télé du Voici, s’offre cette semaine une présentation en bonne et due forme aux femmes françaises, qui ne manqueront certainement pas de succomber au charme juvénile du très talentueux journaliste de Slate depuis peu estampillé Canal. En parlant de stars du Web et de couv des Inrocks, Elle se djeunifie et consacre un dossier aux comiques geeks (Norman, Cyprien et condors), dont on apprend que certains font partie d’un collectif nommé « 10 minutes à perdre »… Moins génération Y, Xavier de Moulins sort manifestement un second roman, et aurait permis de doubler les audiences du journal du soir de M6 grâce à son regard pénétrant et sa voix grave et posée à la PPDA (c’est lui qui le dit) qui ferait un ravage chez les téléspectatrices. Un grand article est enfin consacré à la sortie prochaine de « L’Impétueux« , le dernier roman de la très énervante Catherine Ney qui parle de Nicolas Sarkozy et les femmes (je sais, on a l’impression que c’est le 100e roman consacré à Nicolas Sarkozy et les femmes). L’occasion de revoir l’abominable pull porté par Cécilia à la Concorde le soir de l’intronisation de son époux, qu’elle aurait quitté ce jour-là (scoop, on s’en doutait pas du tout et on n’avait pas vu La Conquête !). La légende ? « Le vainqueur du 6 mai est un vaincu de l’amour ». Savoureux. Dessous, la photo de Carla Bruni à Disneyland Paris avec son époux et sa môman (dont on se rend compte que sa fille lui ressemble davantage de jour en jour). Belle transition avec le Closer, dont la même Carla fait la couverture avec l’ex-Première Dame. La raison ? Carla Bruni serait très courroucée par le soutien indéfectible et très médiatisé de Cécilia envers Nicolas Sarkozy dans sa course à la présidence. Honnêtement, je la comprends, et à sa place on ne se la ramènerait pas trop sur le sujet, sachant qu’elle n’avait pas voté ce fameux 6 mai. Toujours est-il que Closer nous apprend que, alors que Cécilia devait rendre visite au coupe princier au Château pour voir la petite Giulia, Carla aurait pris la poudre d’escampette emmenant poupon, son fils Aurélien et gardes du corps direction… Disneyland Paris, où elle aurait même dormi jusqu’au départ de Mme Attias. Elle kiffe Mickey, Carla.
Le Closer nous gratifie également d’une photo récente de Lindsay Lohan, dont la transformation n’est pas sans nous rappeler celle d’une certaine star de télé-réalité française… Quand on y pense, peut-être que Benoît Magimel a juste le cafard lui aussi ?

Closer nous offre aussi, comme tous ses concurrents people, de belles photos des Oscars et Césars. Choucroutes, robes longues bustier (Cameron Diaz et ses bras de déménageur fièrement posés sur les hanches), symétriques, asymétriques, fendues (doit-on vraiment reparler de la maigrelette et spectrale jambe d’Angelina Jolie ?), décolletées, pailletées ou tout ça à la fois, il y en a tellement qu’on frôle la nausée. Mais la véritable nausée vient d’ailleurs… La véritable nausée vient de Jean Dioujardin le françaiiiis, qu’on ne peut plus se sentir le pauvre.
En couverture du Paris Match avec son Loulou (ou Chouchou, je ne sais jamais), Alexandra Lamy nous fait son sourire carnassiéro-neneu habituel. La pauvre n’est pas à son avantage, mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime. Je pensais que pour les Oscar on lui aurait (enfin !) payé un coiffeur mais il semble que la belle ait ses habitudes capillaires bien ancrées. Elle avait donc roulotté ses frisettes en un « chignon » de côté incertain, toutefois rendu tolérable grâce à un bijou de cheveux salvateur. Le long et très romanesque article de Dany Jucaud nous explique que George Clooney aurait fait un clin d’oeil à Jean lorsqu’il s’est levé pour aller chercher sa statuette (notons que George parade avec sa nouvelle couverture, la catcheuse, depuis plus de six mois). Dany nous raconte aussi qu’après les Oscars, toute la bande de The Artist a festoyé au Château-Marmont en compagnie de Nicolas Bedos (sic !), Gaspard Hulliel, Diane Kruger (ex femme de Guillaume Canet, lui-même pote de CE2 de Jean, marrant non ?) et Gilles Lelouch, entre autres « meilleurs amis de toujours » venus croquer leur part du gâteau. On murmure que Jean aurait pris le melon. Pris ou pas, on l’aurait dit de toute façon. Mais ce que je note en tous cas, c’est que dans les best friends forever, il n’y avait aucun « Nous c nous« . Ha haaaaa, tout le monde s’en fout, hein ? Alors ayé on a levé les mains au ciel, on a caressé les hirondelles et on oublie les compères de galère ? Ayons une pensée pour Bruno Salomone, Éric Collado, Éric Massot et Emmanuel Joucla…

Enfin le Public, de plus en plus bas de gamme, accumule les photos vulgaires d’épaves de télé-réalités diverses et variées, et fait même sa couv sur celles de « The Voice« , alors qu’on ne les connaît même pas, pour les avoir vues chanter 4 minutes samedi dernier… Pas sûr que je continue le téléchargement de ce mag. Car à part interviewer un certain Guy Haddad, chirurgien esthétique, qui dit être « sûr à 3000% (re-sic!) » que Lana Del Rey a fait des injections d’acide hyaluronique (c’est bon, maintenant je sais l’écrire), avoir envoyé une journaliste visiter la boutique des Kardashian à LA (passionnant) et nous apprendre que Uma Thurman est enceinte, à 41 ans, de son 3e enfant dont le père n’est autre que l’ex de Elle Mc Pherson (oui, une sorte de Jean-Yves Le Fur local, quoi), il n’y a vraiment pas grand chose à retenir de ce numéro.

Idem pour le Grazia, hyper branché mode cette semaine. On virevolte entre les jupes plissées, le pastel, le pastel, le pastel, les compensées, les bouts pointus et le retour du slip. Côté mag, on nous donne un tuyau pour dire non à la « work bouffe » (entendez par là les sandwich que, connes que nous sommes, nous achetions bêtement près du bureau en panique à l’heure du dej avant de courir au Monoprix faire les courses pour le dîner). Grazia a donc la solution : se préparer un bento la veille ! Non mais comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Une petite boîte en bambou achetée chez Merci, des nouilles soba, des potimarons marinés… Je saurai quoi faire des mes soirées, maintenant, et je pourrai me jeter sur les Regal’ad à 16h…

Du jardin donc, cette semaine (qu’on lui interdise la casquette titi parisien une bonne fois pour toutes maintenant qu’il a son Oscar ! Comment prouver aux américains qu’on ne chantonne pas tous dans la rue une baguette sous le bras au son de l’accordéon maintenant ? Merci, Jean, hein !), de l’Oscar, du César, du Mélanie Doutey toujours aux abonnées absentes et surtout du pastel, du pastel, du pastel ! Je terminerai cette première gossiperie avec une vidéo-hommage aux Nous c nous. Franchement, les mecs, c’est dégueulasse mais c’est Gilles qu’a fait les invitations il vous a zappés…