Zizanie dans le métro

metro

Sur le quai gris, sous les grandes réclames souvent criardes, il y a ceux qui se placent tout près des petits picots, pour pouvoir se faufiler une fois le wagon ouvert, avant même que les précédents voyageurs n’en descendent. Les méchants, les habiles. Il y a ceux qui sont en embuscade et leur passeront devant, hop, sans prévenir, les laissant, outrés madame. Il y a les timides qui attendront vainement qu’un espace digne de ce nom les accueille pour oser s’engouffrer dans le véhicule, et ne parviendront finalement jamais à destination. Il y ceux qui restent sur le quai et font non non non, mais c’est un monde, avec leur tête dodelinant de gauche à droite, sourcils froncés, regard mauvais, naseaux qui fument. Il y a ceux qui, au dernier moment, pousseront tout le monde avec leurs fesses, tassant, tassant en agrippant le plan de ligne pour faire de leur corps une pelle cruelle qui enfonce au plus loin la masse compacte de voyageurs étouffés comme le sable dans un seau de plage. Paf ! Il y a l’utopiste qui pense pouvoir grimper dans la ligne 13 à 8h30 avec sa grosse valise pour aller à Montparnasse, et qu’on décalera discrètement du bout du pied pour qu’il reste à quai. Boum. Bye bye.

Attention à la fermeture des portes.

Il y a ceux qui feront glisser leur main sur la vôtre le long de la rampe, à mesure que vous décalerez votre paume effarouchée par tant de moiteur inconnue. Il y a celui qui plaquera son bassin contre le vôtre l’air de rien oh c’est pas ma faute on me pousse. Il y a celui qui vous collera son journal gratuit dans l’œil, son sac à dos dans le menton, son haleine fétide dans les trous de nez. Il y a celui qui dira « pardon, pardon » entre deux stations, la peur au ventre, trépignant d’angoisse, on pourrait l’empêcher de sortir, on l’aime trop, on voudrait qu’il reste on était bien avec lui. Il y a celle qui dit « pardon, pardon » quand tuuuuuut les portes se ferment en fonçant dans la foule, elle préfère déranger maintenant on dirait, comme on arrache un sparadrap. Il y a ceux qui monteront avant que les autres descendent. Il y a ceux qui gueuleront nan mais enfin laissez-nous descendre. Il y a ceux qui hésiteront, apeurés, parce que attention à la marche en descendant du train, et puis ne mets pas tes mains sur la porte tu risques de te faire pincer très fort. Ouch.

Il y a celles qui lisent, le nez plongé dans les pages et puis c’est beau cet air concentré.  Il y a ceux qui enfilent les bonbons virtuels comme des perles, le nez plongé et c’est laid cet air benêt dans le clavier. Il y a ceux qui crient fort fort «je te rappelle je suis dans le métro non c’est pas vrai il t’a dit ça ? » Il y a la dame qui en peut plus qui gueule très fort nan MAIS  vous pouvez pas faire attention enfin ça va pas non, poussez pas poussez pas comme si on avait le choix. Il y a les musiciens qui essaieront de se frayer un chemin. Cling, cling, tambourin, à votre bon cœur de bon matin. Il y a les habitués, lassés, désabusés, une petite pièce ne serait-ce qu’un ticket restaurant s’il vous plaît. Il y a le collègue qu’on fait semblant de n’avoir pas vu. Et le strapontin libéré à son côté qui du coup restera vierge de notre cul.

Et puis il y a moi, vous, embarqué chaque matin dans ce train-train quotidien, habitué à cette zizanie souvent abjecte, parfois jolie. Des zinzins, des gueulards, des compagnons d’infortune au destin croisé tous les jours à la même heure, dans cet improbable théâtre où se joue le ballet outré d’une comédie humaine à la fois si passionnante et exaspérante. Il y a des jours où j’en pleurerais, de prendre mon rôle comme ça, passivement, ok je fais la fâchée ce matin, alors que je pourrais être ailleurs, m’amuser avec mes enfants, boire un café ou observer le ciel dont je suis alors carrément privée. Et puis il y a les autres, tous les autres, où je savoure cet espace-temps, où je bouquine, où je les regarde, où je souris à cette fureur réjouissante qui gagne les Parisiens dans le métro. Oui, moi je trouve ça beau.

On ne se refait pas.

La vraie vie des mères actives – Episode 2 – Le métro

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Notre maman active arpente péniblement le bitume trempé, ses cheveux collés au front, ses dessous de bras séchant peu à peu à mesure qu’elle s’approche de l’inquiétante bouche de métro, laquelle porte si bien son nom, prête à la gober totalement avant de la digérer péniblement (oui, eurk).

Arrivée au bas des marches, et alors qu’elle s’apprête à sereinement faire biper son sac, l’atmosphère semble pourtant différente des autres matins. Et pour cause, devant les deux uniques machines à recharger les Navigo se pressent salariés vénères et touristes désorientés qu’il est désormais impossible de gicler habilement pour les orienter vers une guichetière patiente, ravie de leur expliquer longuement la différence entre un pass journée, un carnet et un abonnement semaine. On est le 1er du mois…

Sa race.

Il est 9h15. Dans la longue file, elle checke les mails qui continuent de s’amonceler en même temps qu’elle envoie ses sms-sos à tout son répertoire : « Coucou ! Ca va ? Sinon ça te dirait de t’occuper des enfants de euh… 16h15 à 20h30 today ? Bisoussss xxxxxxx ». Oui, même à l’électricien et au réparateur de Freebox.

9h25. Abonnement – schlouk elle fait tourner le gros rouleau – clic – zones 1 à 2 – schting rouleau – Schtak total 615 euros…. « Eh ouaiiiiis ça a encore augmenté !!! Qu’est-ce que tu crois ? Ah ouais ça te vénère mère active et tu vas faire QUOI maintenant hein ? Tu vas te REBELLER peut-être ? EH NOOOOON, tu vas prendre ta carte bleue et te faire ponctionner de la moitié de ta paye dès le 1er du mois comme tout le monde EPI C’EST TOUT HAHAHAHA » [rire démoniaque de la machine Navigo, qui parle, oui].

« Votre pass est maintenant chargé ». Encore heureux. Connasse. Chus vulgaire avec le matos, tant mieux.

9h28 : la WM veut faire biper son pass à 10 000 mais manifestement, les trucs sont désactivés depuis longtemps pour une raison indéterminée. Non, non, elle ne se dit pas du tout qu’elle aurait pu en profiter pour passer tranquillou (= resquiller) et recharger sa carte plus tard, à un moment où y’aurait eu personne devant les machines, par exemple. Elle est HONNETE.

9h30 : le quai est bondé. La sueur gicle à nouveau sous les aisselles refroidies de la WM. Au micro, on n’annonce… rien. Sur le quai, un train arrêté et bondé de salariés de tous bords agrippés aux parois attend que le trafic veuille bien reprendre. Des « Direct Matin », des « 20 Minutes » et des « Métro » potentiellement remplis de pipi ou autres matières suspectes dépassent des poubelles. La WM s’en tape, elle est dégueulasse de toute façon. Elle s’en saisit, les défroisse avec dégoût et plonge dans les news pour oublier que sa réu a commencé depuis 30 minutes, que personne a répondu à son sms sauf sa mère pour dire « Mais ma chérie tu sais bien qu’on est en Guadeloupe bisous bisous » (« Les nouveaux seniors, leur pouvoir d’achat, leurs potes et leur emploi du temps d’ado », un vaste sujet bientôt sur vos écrans…) et qu’elle n’a toujours pas petit-dej’.

9h42 : « La ligne 13 est momentanément interrompue pour cause d’avarie matériel.  Nous nous excusons pour cet incident. Le trafic reprendra prochainement ».

Putain.

C’est quoi « prochainement » ?

Dilemme. Se dire que « prochainement » c’est dans une minute et attendre docilement dans la moiteur des entrailles ? Se dire que « prochainement » c’est dans 3 semaines et remonter sous la pluie choper un bus ? Poser sa matinée ? Feindre un malaise ? Se flinguer ? Acheter tous les Kinder Bueno du distributeur et les ingérer très rapidement la tête en bas tellement elle a la dalle ?

Le trafic finit par reprendre. Trois métros passent, alors que des passagers arrivés après elle l’écrasent sans ménagement, abrégeant au passage les souffrances de malheureux nonagénaires sacrifiés sur l’autel de l’heure de pointe de même que les femmes enceintes. « Rho bha y’en aura d’autres, des métros ! », gueulent les « chanceux » qui ont un doigt de pied dans le wagon (et le ventre dehors mais ils s’en tapent), et narguent les laissés pour compte du quai. Oui, y’en aura… « prochainement ».

C’est donc le visage collé à la vitre sale, sous l’œil compatissant du lapin qui se fait pincer les doigts, que la WM ferme la masse compacte agglutinée dans le wagon surchauffé alors que les sempiternels éclats de voix se font entendre.

« Nan mais c’est dingue, ça ! Pouvez pas pousser votre bras ! »

« Coooooonnasse ! »

« Nan mais vous avez vu ça ? Stincroyable ! »

Mmmh. Dans son dos, elle jurerait qu’une main tente d’attraper un de ses cuissots épanouis par les maternités, voire de le malaxer mollement. Plus loin, un « jeune » fout en l’air les tympans gentiment offerts par sa génitrice en montant à fond son MP3, si bien que la WM peut découvrir en avant-première le nouvel album de Jay-Z. Elle ferme les yeux de désespoir, prenant exemple sur le chanceux propriétaire d’un adossoir, qui a habilement et depuis le début de l’affaire, fermé les yeux, mimant un sommeil qui lui permettra de ne laisser à personne sa place de choix. Jamais. Saloperie.

Sms de son mec : « ON a une baby-sitter  pour samedi soir ? »

Dans la tête de WM : « Je sais pas conard t’en as contacté une ? »

Entre deux stations, et alors que l’haleine fétide du chauve qui lui écrase un sein tente de lui ôter la vie par empoisonnement olfactif, le métro hoquette, s’arrête, s’éteint. Et reprend lentement sa marche vers la station suivante. Avant même que le train n’ait marqué l’arrêt, ils sont nombreux, derrière elle, à être persuadés qu’on le les laissera PAS SORTIR (c’est bien connu, chaque jour des milliers de voyageurs se font toute la ligne entière pour des raisons similaires…), et à lancer de bruyants  « PAAAAAARDON ! PAAAAARDON !!! » inquiets et menaçants, dans le but manifeste qu’elle se saisisse de la poignée pour ouvrir les portes RAPIDEMENT et que le flot l’engloutisse à jamais.

La WM est vaillante, elle se dit que dans quelques stations elle aura enfin atteint ses locaux professionnels, ce qu’elle tente de faire, il est vrai, depuis presque 4 heures alors que ses stagiaires ont roupillé jusqu’à 9h, mais que son calvaire touche à sa fin.

Toc toc.

Pourtant…

Toc toc…

Elle jurerait qu’un index s’enfonce dans son épaule alors qu’elle est tout juste parvenue à reprendre la lecture de son « 20 Minutes » plein de pipi et qu’elle se passionne pour une étude sur le couple, qui explique que ceux qui n’ont pas d’enfants ont deux fois moins de chances de se séparer (sans blague ?).

– « On bouquine ? »

Derrière elle, propre, souriant et le souffle chaud (et lourd), Arnaud de la compta semble fin prêt pour une conversation matinale de métro entre collègues. Il est 9h50 et les portes se referment sur le duo alors que la WM jette un coup d’œil aux rails…

Non, elle a des enfants, elle ne peut pas…

To be continued…

Parisienne comme c’est pas permis (de conduire)

« Et ton permis, t’en es où ? »

Voilà une des pires phrases qu’une trentenaire handicapée du volant puisse entendre. De celles qui vous glacent les sangs en un instant, comme seule la vision furtive du sigle « Trésor Public » peut le faire, ou encore la ribambelle classique des « T’as fait tes comptes ? », « T’as quelqu’un en ce moment ? » et autre « Quand est-ce que tu comptes faire un enfant? ». La plupart du temps, la personne a laquelle s’adresse cette phrase est Parisienne parce que, si elle ne l’était pas, elle n’aurait pas 30 ans. Eh oui, perdue sans permis dans sa province reculée, elle serait décédée chez elle, faute d’avoir pu se rendrez au Super U de la zone commerciale pour se sustenter, aller en boite le samedi soir ou tout simplement à son boulot, situé a 15 bornes, ce qui est vachement près en fait et sur le chemin de l’école. Eh oui, les parisiennes (et les Parisiens, mais ils sont moins nombreux, allez savoir pourquoi… un truc de vitalité à prouver sans doute) sont les seules à être passées entre les mailles du filet et à avoir sauté ce passage obligé dans l’âge adulte (cela expliquerait-il l’adultophobie plus marquée chez les trentenaires parisiens que chez leurs homologues provinciaux ? Maybe…).

Toujours est-il que, étant moi-meme dans ce cas (« Quoiii, t’as pas ton permis ?« ), ma très longue expérience de la chose m’a permis (si j’ose dire) au cours de mes différentes rencontres avec de personnes souffrant du même syndrôme qui ont ponctué ma longue vie, de recenser quelques-unes des excuses le plus souvent évoquées par ces étranges personnes montrées du doigt dans la France entière pour justifier leur état sauvage.

Voici donc le top 20 des meilleures excuses du Parisien (ou de la parisienne) pour ne pas passer son permis :

1. C’est trop cher. Ca, c’est vrai ! Les prix d’appel peuvent être corrects mais quand on est une vraie HC (handicapée de la conduite), il ne faut pas 20 heures mais au minimum 60 pour que l’auto-école accepte de vous présenter au permis. Hors forfait, à 50 euros de l’heure, faites le compte.

2. Je le passerai quand j’aurai des enfants. Bien sûr… et quand vous avez eu votre code en panique, vous êtes enceinte de 7 mois et laissez tomber.

3. Je n’ai pas le temps. Eh oui, si la Parisienne travaille, elle devra se lever à 5 heures du mat’ pour espérer caler les 2h de cours + transport = 3h de cette fort agréable activité dans sa journée chargée. Si elle est étudiante ou chômeuse, elle n’a pas assez d’argent. Si elle est à la retraite, elle est trop vieille et regrette.

4. A Paris, tu peux tout faire en métro. Oui, jusqu’à 1 heure, quoi… Après si on veut s’auto-imposer un couvre-feu, pourquoi pas ?

5. A Paris, tu peux tout faire en taxi. Oui, et te faire insulter ou soûler tes potes qui veulent se coucher en restant en ligne des heures avec les Taxis Bleus les soirs de pointe à trouver un « véhicule dans votre secteur ». Pire : soûler les autres invités sur le thème « Tu vas à Gare de l’Est ? Génial, tu me déposes, je suis pas loin j’habite à Neuilly ! »

6. C’est impossible de se garer de toute façon ! Vrai !

7. Une vraie Parisienne n’a pas son permis. Excuse la plus chicosnob. Clôt la conversation mais donne une mauvaise image.

8. Franchement, même avec le bébé, on peut tout faire sans voiture finalement ! Bien sûr… et provoquer la haine des autres usagers dans le métro en entrant avec son énorme poussette, puis forcer des inconnus à soulever ladite poussette lourde et sale dans les escaliers alors qu’ils n’ont rien demandé.

9. Ça me reviendrait plus cher d’avoir une voiture tu sais ! Vrai ! Il sera toujours moins cher de fonctionner avec un Pass Navigo (oui, j’ai enfin appris à ne plus dire « carte orange », mais ça me coûte) et un budget quasi-illimité de taxis après 21 heures plutôt que d’avoir une voiture (assurance, essence, prunes, fourrière, diverses réparations, lavages, contrôles et stage de rattrapage de points, vignette… ah non, ça n’existe plus. Ouf !)

10. Mon code est périmé. Mais il est valable 3 ans ! Oui, je sais, il est périmé j’te dis…

11. L’auto-école a fermé, je ne sais même pas ou est mon dossier. Mais tu es sûre ? Oui, c’est un magasin de portable maintenant. Mais il ne te restait pas des heures ? Si… Me suis fait bien entuber.

12. C’est impossible d’avoir une date de toute façon ! Vrai. Il faut attendre en moyenne plusieurs mois lorsqu’on a raté son permis et qu’on veut le repasser. Bien sûr, l’auto-école insistera toujours pour vous faire reprendre quelques heures « pour rester au niveau en attendant »… Vous avez dit racket ? Complot ? Je dis ça je dis rien, enfin si Capital ou Zone Interdite pouvait lâcher les campings, les tocs et la chirurgie esthétique pour plonger le nez dans ces pots de vin, ça ferait ptêtre pas de mal…

13. Y’a plein de gens très bien qui ne l’ont pas ! Thierry Ardisson ou Eddy Mitchell, par exemple, sont les parrains bienveillants de l’association de défense des HC. Sauf qu’ils ont un chauffeur, eux… Ah oui ?

14. Deauville, en train c’est 2h et en plus tu pars de St-Lazare ! Pourquoi je passerais on permis ? C’est vrai, ça. Une mer c’est une mer, à quoi bon aller en tester un autre ? Surtout que celle-ci est super friendly… Brrr

15. Mon quartier est ingarable. Concernant Batignolles, Marais, Bastille, centre et Pigalle, c’est vrai. Même une smart est inenvisageable.

16. Mon moniteur puait de la gueule. Fréquent. Associé aussi à « Après 40 heures de conversations, on s’est vraiment tout dit je crois… »

17. Je l’ai déjà passé 6 fois, j’abandonne. Vaut peut-être mieux effectivement…

18. J’ai peur sur le periph / place de l’Etoile. Prendre le centre et la rue de Tilsit.

19. C’est 1000 fois plus pratique d’avoir un scooter / un solex (snob). Oui, et 1000 fois plus dangereux aussi.

20. Avec le vélib, maintenant, en plus, je vois vraiment pas l’intérêt. Bien sûr, garer un Velib’ dans un des quartiers précités est chose aisée, effectivement. C’est bien connu.

Signe d’immaturité ou véritable phobie, le handicapé du volant souffre, sachez-le. Et derrière ces excuses patinées par le temps et une utilisation frénétique se cache un véritable sentiment d’infériorité. Sachez-le, le HC voue une admiration sans borne à toute personne capable de changer les vitesses en même temps qu’elle tourne un volant, et trouve même carrément sexy un mec qui conduit à une main (houuu, c’est mal, on a dit à dix heures dix !). En revanche, le HC connaît son code sur le bout des doigts et ne manque pas d’en rappeler les règles aux différents conducteurs condamnés à lui faire parcourir la France ad vitam aeternam. A tous ces conducteurs, proches, parents, conjoints et enfants de HC, apprenez à accepter ce handicap. Votre quotidien est difficile mais le HC souffre… et puis il se rattrape quand même en faisant porte-plan, acheteur de Pringles à la station-service, remetteur de tétine en voiture, débusqueur de dangers divers, changeur de station de radio ou débriefeur insatiable. Et si les HC étaient indispensables ?

Illustration : Pénélope Jolicoeur