Le brunch d’Angèle à L’Alcazar : l’indispensable des greenistas

Amateurs de jus verts, de healthy food, de brunchs et d’abondance culinaire, j’ai trouvé votre nouveau spot dominical. Depuis un an déjà, Angèle de la Guinguette éponyme gère le brunch de L’Alcazar. Refait à neuf en janvier 2016 par Laura Gonzalez (Le Manko, Le Bus, La Gare), ce haut-lieu germano-pratin de mon adolescence est des plus chaleureux. Verrière pharaonique, décor tropicool et touches de doré qui viennent ambiancer de petites alcôves où, bien assis sur du velours moutarde, on resterait bien des heures à débriefer entre copines. Je suis pour ma part venue en famille découvrir ce healthy brunch dont on m’a dit tant de bien. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue. Pour 41 euros par adulte, et 25 par enfant (oui, on est à Paris), on part pour un voyage culinaire dans les superaliments. De quoi éponger sa gueule de bois la conscience tranquille.

Sur la table on nous pose un pooding graines de chia coco pour deux, divin, une corbeille de pains bourrés de graines diverses et variées (qu’on tartine de beurre mangue-coco maison), et une très grosse salade de cresson, oranges, noix de cajou et graines diverses à partager, pimpée par une vinaigrette bien acide. Sûr que je vais vivre 100 ans vu ce que j’en ai boulotté.

Au buffet à volonté, on trouve des jus green et noirs (au charbon, anti-ballonement et anti-bactérie, ça peut toujours servir), des laits végétaux en tous genre (amande, riz, soja, noisette), du chocolat chaud au lait d’amande, du matcha latte, une sélection d’infusions et thés Mariage Frères et même du café (mais bon, ça a l’air de faire mauvais genre, je décide de m’abstenir). Pour plus tard, je repère aussi des bananes rôties, des brownies vegan, un muffin cake et un yaourt au soja dans lequel on peut mettre plein de trucs manifestement super sains (spiruline, graines de chia La Beouf, chanvre, miel de chataigne et granola maison).

Tout ça semble bien assez et pourtant, on vient nous demander de choisir le plat (hyper gentiment. Le service est au top et on nous propose même de nous expliquer toutes les vertus des trucs les plus chelous). Tagine végétal, toast d’avocat (spotted dans l’assiette de la voisine, semble être une véritable tuerie sur pain croustillant coupé en trois, avocat parfaitement écrasé non-écrasé et jeunes pousses), poulet bio purée de patate douce (inoubliable) pour les enfants, maj mai ou poke bowl. Entre l’avocat et le poke, un véritable choix de Sophie s’est déroulé dans mes vieux méninges. Dans ce cas, la pragmatique en moi finit toujours par demander à la rêveuse : « Bon meuf, c’est quoi le plus gros tu penses ? ». Oui, j’ai pris le poke. Très bon. Et gros, c’est vrai.

En fin de repas, j’enchaîne un café en scred, un thé Mariage à la menthe poivrée et un macha latte. Je suis rassasiée, mais saine. Hashtag #healthygirl #healthyfood.

Les enfants, eux, ont beaucoup aimé le poulet mais trouvé le reste trop peu sucré (ok, on la leur fait pas). Pour ma part, comme dirait le petit monsieur agité de Danse avec les stars, je mets un dix. J’ai a-do-ré.

Faites-moi plaisir, n’y allez pas, sinon j’aurai du mal à réserver.

Sushi B : un voyage culinaire au Japon à prix (presque) abordable

oeufs

[Mise en garde : ce contenu s’adresse à un public averti. Détestateurs de food porn s’abstenir]

Pour situer, de nos jours, à Paris, pour s’offrir le plaisir d’un vrai japonais tradi avec maître sushi, démo en live et tutti quanti, il faut débourser en moyenne 200 euros par tête de pipe. Hein ? Quoiiii ? Mais moi chez Matsuri… Et mon beau-frère chez Planet sushi… Passez votre chemin gastronomes impies qui prenez des vessies pour des lanternes, et de vulgaires chinois à l’avocat généreux pour des nippons au génie ancestral.

Hier donc, pour l’anniversaire de mon concubin, nous nous sommes rendus chez Sushi B, lequel eût pu/du choisir un patronyme un peu moins convenu à mon sens mais passons. Situé rue Rameau, à quelques encablures de la rue Sainte-Anne bien connue des amateurs de culture japonaise, le restaurant de Masayoshi Hanada en jette. Face à un charmant petit parc, il est planqué derrière une porte close. Pour entrer, on sonne, la porte coulisse alors qu’une souriante jeune femme nous accueille dans l’antre à dégustation comme dans un dessin animé de notre enfance (la mienne, en tous cas). Autour d’un petit comptoir (8 place) sont installées de très chic japonaises. Au centre, le chef attend, couteaux au poing, ses grandes boîtes en bois remplies de poissons somptueux, les réjouissances peuvent commencer.

Le midi, 3 menus au choix : l’un à 53 euros, l’autre à 90 et le 3e à 135. Nous optons pour le menu « déjeuner » à 90 euros, lequel annonce des amuse-bouche, une entrée, un plat, des sushis et un dessert. Ca fait maigre, pensez-vous comme mon convive et moi qui aurions pu allègrement bouffer le comptoir. Il est 13h45, on starve. Et pourtant, faites confiance au maître des lieux, ici, tout est calculé.

En boisson, nous choisissons le thé grillé à volonté (encore heureux pensez-vous, et vous n’avez pas tort) alors que tadadam débute l’expérience. Attachez vos serviettes, saisissez vos baguettes, le voyage peut commencer. Et quel voyage.

Un premier amuse-bouche : une étonnante bouchée de tofu chaud et fondant fils d’un shamallow qui aurait rencontré un fromage doux à Tokyo :

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Puis une boulette de thon dans son bouillon pimenté-cibouletté.

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Un tartare de bar wasabi orné de petits morceaux de foie de lotte (un peu comme du foie gras)… Un poisson fondant à tomber accompagné de ses radis vinaigrés que j’ai oublié de prendre en photo tant il vécut peu de temps. Plouf. Apati le poisson, comme dirait mon fiston.

Ces amuse-bouche m’ont mis en appétit (sans vous parler de mon voisin qui tressaute discrètement sur sa chaise confortable en laine grise) alors que les japonaises à notre gauche enchaînent les sushis. Je commence à avoir peur qu’on nous ait oubliés. Je tente des regards implorants à mister samouraï qui, derrière ses lunettes rondes, fait mine de ne pas comprendre. Jusqu’à ce que…

Sushi de dorade

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Pour les non initiés, sachez qu’un vrai sushi (donc pas ceux que vous commandez et recevez gelés, fine tranche de poiscaille inoffensive ou nervurée écrabouillée sur une très épaisse couche de riz frigorifié compacté) doit recouvrir entièrement le le riz. Celui-ci est à température ambiante plus un ou deux degrés, non pâteux, et recouvert d’une tranche épaisse, souvent incisée et assaisonnée par le chef lui-même, au pinceau et dans les règles de l’art, de sauce soja. Réclamer un bol et sa sausauce, c’est un peu comme couper la salade en France, les spaghetti en Italie ou saucer son assiette en fin de repas. Bref, ploucos. Place à la suite…

La Saint-Jacques (à se rouler par terre, failli pleurer)

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La langoustine nacrée perfect, et son corail iodé (mon keum a failli pleurer, moi j’avais déjà quitté la sphère).

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Le thon rouge (cherchez pas, aucune relation avec son cousin sushi shopesque)

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Le thon gras (un peu comme un bœuf de Kobé, autant vous dire qu’il n’est pas même besoin de croquer dans ce sushi-ci – répétez sushi-ci sushi-ci – tant il fond immédiatement dans votre bouche).

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Entre chaque bouchée touchée par la grâce, vous pouvez « laver votre palais » en croquant dans le gingembre déposé sur le coin de votre assiette. Non, il n’est pas rose fluo. Quant au sushis, et puisqu’on vous a proposé la fameuse petite serviette brûlante pour vous laver les mains avant votre repas, vous êtes tout à fait autorisé (pour ne pas dire invité) à les manger à la main. En une bouchée ! Pour les nettoyer entre chaque, une minuscule serviette fraîche pliée en origami et coincée dans une coupelle de taille idéale est discrètement placée à votre côté. On continue ?

Suivront la bouchée de riz aux œufs de truite des mers à déguster à la petite cuillère de bois (en photo d’illustration), l’omelette japonaise, la sèche échevelée…

sushivraiesecheLe Temaki (non californien) tendu de la main à la main, à manger comme un sandwich dans sa feuille d’algue croustillante (et non caoutchouteuse) dont j’entends encore crépiter la fraîcheur au moment où j’écris. Scrouitch scrouitch.

maki

Et enfin, parce que c’est ainsi qu’on fait quand on est japonais, la soupe miso qui vient clore ce joyeux ballet béni des dieux de la gastronomie. Concentrée, servie à température idéale, elle ferme doucement la porte de notre estomac ni trop repu ni affamé.

miso

Un petit besoin de sucré ? Place au dessert, tout en délicatesse et subtilité lui aussi : une quenellette de glace au riz, très peu sucrée, posée sur un habile mix de caramel de sauce soja sucrée et salée, qui ferait passer nos meilleurs caramels au beurre salé pour de la mélasse industrielle.

Pendant tout ce temps, placés devant l’artiste, nous avons observé ses gestes gracieux, ses découpes soignées, ses petits coups de serviette dans nos assiettes dès lors qu’un minuscule élément semblait avoir quitté la place exacte qu’il devait censément occuper, le tout dans une ambiance zen et coupée du monde (quoiqu’assez peu joyeuse). Dehors, il fait beau, mes papilles sont encore toute retournées, comme mon portefeuille, certes mais je vous le dis comme je le pense, quitte à économiser longtemps pour se faire un étoilé, ou offrir un massage de luxe à une amie épuisée, pensez-y. Il est une expérience que tout amateur de bouffe et de japonais devrait au moins une fois dans sa vie tenter : sushi B.

Parisiens gastronomes, mettez-vous à l’Abri, le bon plan du moment !

Aaah, ces bons restaus avec menu dégustation, où l’on peut découvrir les alliances de goût et de texture les plus inédits, les plus délicats… mais aussi les plus chers. Comme on aimerait pouvoir s’en faire plus souvent !

Eh bien, grâce à mon amie Priscilla Siney qui, si je ne la cite pas, refusera certainement catégoriquement de nous refiler de nouvelles adresses, j’ai découvert, en compagnie de mon concubin, cet étonnant endroit appelé « Abri » (et pas « L’Abri »… ouais, c’est un peu naze comme nom mais bon), qui vous sert le soir un menu dégustation 6 plats : 3 entrées, un poisson, une viande, un dessert pour la modique somme de 38,50€ ! Oui mesdames et messieurs vous ne rêvez pas, 38,50 euros pour 6 plats divins en plein coeur de la capitale. En voilà un bon plan !

Quand on sait que le chef, un fort sympathique japonais, est passé par les cuisines de Robuchon et Taillevent, on est d’autant plus fier et impatient de goûter sa cuisine chic et bon marché.

Pour le décor, sachez-le, pas la peine d’y emmener une target, ou alors une target ultra-trendy, alter-mondialiste ou même aveugle puisque, en guise de vestiaire, vous pouvez coller vos manteaux sur une chaise du bar en cageot (on exagère). Quant aux tables, elles rappellent davantage la restaurandwitcherie gastronomique du midi (ne vous y trompez pas, le midi, c’est sandwitch) que le contenu des plats, lesquels emmènent nos papilles dans les plus grandes cuisines. Parce que quoi, en plus d’être super beau, c’est gourmangue, comme dirait mon idole Cyril Lignac.

Trêve de blabla, place aux photos, c’est parti avec un…

… Carpaccio de bar, fenouil, radis, fleurettes et fraîcheur à tomber

carpaccio

Un calamar grillé avec ses émulsions

calamar

Un velouté de potimarron et sa boule improbable et aérienne aux saveurs de café. Une tuerie !

velouté

Une dorade grillée et ses petits légumes que même si t’aimes pas ça, les légumes, tu te roules par terre


dorade

Une filet de boeuf caramélisé, oignon nouveau, petite pomme de terre et sauce légère


viande

Vous allez m’en vouloir mais, n’aimant pas les desserts, j’ai complètement zappé de prendre en photo le mille-feuilles qui n’a, paraît-il, comme Olivier Falorni, pas démérité.

Bon, je pense que vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire, en décrochant votre téléphone pour tenter de décrocher une table. Pour info, Abri a reçu le Fooding d’amour Guide 2013, amplement mérité ! Quant à votre résa, attention, restez bien calme car il y a de fortes chances pour que la personne au bout du fil ne comprenne pas immédiatement un traître mot de ce que vous lui racontez…

Restaurant Abri
92, rue du Faubourg-Poissonnière
Paris (75010)
MÉTRO : Gare du Nord, Poissonnière & Cadet
TÉL : +33 1 83 97 00 00

Top Chef 2012 – Ma soirée à l’Acajou à la recherche du Jean perdu…


Hier soir, nous partîmes à quatre « matériel », comme dirait DSK (entendez « filles » dans la phrase « Veux-tu (peux-tu) venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi (et du matériel) ») direction le restau de Jean Moumoute Imbert, avec lequel j’avais pris rendez-vous, pour tester les lieux et le monsieur (et accessoirement ses perruques).

Bon, faut aimer le 16e. Et vous savez (ou pas) ce qu’on dit sur le 16e quand on est du 17e, mais ça n’est qu’une question de point de vue, et j’étais toute prête à pardonner à Jeaaan. A ma grande surprise, nous fûmes reçues par Juan (un « u » pour un « e » mais pas une faute de frappe), un autre candidat de cette saison (qui ressemble beaucoup moins à Benabar dans la vraie vie qu’à l’écran), devenu  le second du chef aux faux airs de Patrick Bruel. Mes copines, excitées comme des puces, et moi avec elles, piaillaient et piaffaient d’impatience en terrasse, verres de vin blanc à la main :

–          Tu crois qu’il est LA ? Tu crois qu’il est ashkénaze ? Tu crois qu’il va venir nous saluer ? Tu crois qu’il est dedans ?

–          Chais pas, il fait tout noir, je vois rien que le Juan et des ombres.

Moi, stoïque :

–          Mais vous croyez quoi, le mec est pas serveur, il est CHEF, il fait la CUISINE, il est en CUSINE ! me demandant quand même si c’était vraiment lui tout seul qui était en train de découper des tranchettes de kiwi, de melon et d’ananas en silence sur son petit plan de travail en zinc, essoufflé, regardant fébrilement la pendule comme dans une épreuve de coup de feu.

Les clients commençaient à arriver. Plutôt des jeunes. Plutôt en scooter.

–          C’est Cyril Lignac ! a dit Laurence, pointant ostensiblement du doigt un type en moto à casque intégral et barbour.

N’importe quoi…

Nous sommes finalement entrées et avons pris place au centre d’une très longue et haute table d’hôte dans une salle sombre éclairant davantage les plats que les visages, ce qui arrangera les filles de plus de 35 ans (aucun rapport mais les restos japonais, par exemple, sont à éviter niveau luminaires effet teint blafard). Sur une petite carte carrée, nous avons eu le choix entre une entrée « terre » ou « mer », puis avons sélectionné 2 plats dans une liste aux intitulés énigmatiques. Si vous n’aimez pas les surprises, on peut toutefois  vous orienter. J’ai préféré choisir au pif. Grosse maligne, j’ai finalement dû demander des précisions au moment de choisir le vin, parce qu’un Saint-Verant avec une côte de bœuf, ça le fait moyen.

Le concert a pu commencer.

Du crabe sur jus de mangue, accompagné d’une soupe d’étrilles à tomber par terre  et son mini-pavé de saumon mi-cuit. Tout ce que j’aime ! Ma Bretagne qui me tend les bras.

Ensuite, un carpaccio de langoustine comme réponse à tous mes vœux secrètement formulés en terme de  cru et de sous-marin depuis des années. C’est décidé, je veux épouser Jean Imbert !

–          Mais il est oùùùù, au fait, Jean Imbert ?

Stéphanie me sort de mon orgasme culinaire. Le Juan repasse.

–          Jean doit être très occupé, t’as vu la finesse de ces langoustines, la broutte à couper ! Tu crois qu’il a que ça à foutre de venir nous faire coucou alors qu’il décortique, coupe, cisèle ces putain de langoustines pour en faire des carpaccios carrés ?

Mon plat arrive : Bangkok. Une soupe aux gambas et son avocat en gelée. Beau, bon, chic, distingué, comme Zeaaaan. Mais il est OUUUUU, Zean (ouais, on commence à avoir pas mal bu) ?!

–          Non mais attends, il va venir au dessert, il va pas tout laisser tomber comme ça, son resto plein, pour venir taper le bout de gras avec quatre fans en goguette alors qu’il doit enfourner 50 petits soufflés individuels et vérifier qu’ils ne retombent pas !

Mouais…, quelles ont l’air de dire, mes copines, qui commencent sérieusement à me regarder avec pitié. Mmh, je connais ce regard, celui qui dit, au bout de 24h d’attente d’un coup de fil de mec, que non, il n’est pas mort, et que non, il ne rappellera pas. Mais je suis grande maintenant, et puis Jean m’a promis d’être là. Et moi, Jean, je lui fais CONFIANCE. Jean et moi on est comme les deux doigts de la main (hein ?).

–          Tu crois qu’ils vont l’applaudir quand il va venir ? Je tente.

Encore ce fameux regard. Je me tais. On parle de la grossesse de Laurence.

Les desserts arrivent : le fameux soufflé (il est fort, Jean, il a tout bien fait !) et la salade de fruits grâce à laquelle on s’est virtuellement rencontrés, Jean et moi.  Je serre contre mon cœur mon petit menu cartonné prêt à être autographié, et j’attends le chef.

–          Là, c’est sûr qu’il va arriver, je dis à mes copines.

–          Bha j’espère, hein, parce qu’on va pas tarder tarder non plus.

Et c’est à cet instant précis que la vérité nous est tombée dessus, apportée par un messager désolé : Jean s’excuse, il a été retenu, il ne pourra pas être là ce soir. La tête me tourne. Mais qui a fait à manger je ne comprends pas ? Pas là, Jean ? Non mais Jean, si tu as une perruque c’est pas grave, je le dirai pas je te jure (mmh mmh).

Sur le trottoir, mes copines m’évitent. J’ai l’abominable impression d’être en 4e et de m’être pris un gros vent par David Sraër.

Jean, tu m’as foutu la tehon, mais franchement c’était trop bon.

 

L’Acajou – 35bis, rue Jean de La Fontaine 75016 Paris

01 42 88 04 47

Menu : Midi 30 euros / Soir 60 euros

Debrief restau : « La Tête de goinfre »

La Tête de goinfre - La Salle

Des années qu’aux Batignolles on ne parle que de ce restau sympa, popu, jeune, joyeux et porcin, « La Tête de goinfre ». Samedi soir, après un ciné très sympa, nous sommes donc allés à « La Tête de goinfre » avec mon concubin, après avoir prudemment réservé pour le second service.

Nous sommes donc arrivés plein d’entrains et morts de faim à 22h comme prévu. Le menu étant affiché sur un grand tableau pas du tout dans mon champ de vision, j’ai donc dû m’allonger sur ma voisine pour le lire. mais passons. J’ai rapidement opté pour un gigot d’agneau flageolets, parce que c’est plus original qu’un tartare de boeuf et que j’adore ça. Mon concubin, lui, adoooore poser plein de questions sur le menu, et comme celui-là est très fourni (catégories boeuf, cochon, agneau, volaille et poisson, avec chacune bien 5 plats proposés), il allait avoir de quoi faire ! Zzzzzz

La serveuse est venue prendre nos commandes. Moi, j’ai fièrement demandé mon gigot et là…

– Mon concubin : « C’est quoi le hamburger « tête de goinfre » ?

– La serveuse : « Euh… hihi »

– concubin : « …… ? »

– Serveuse : « Hihi »

– Concubin : « Vous ne savez pas ? »

– Serveuse : « Euh, hihi. Euh non je suis pas là depuis longtemps. »

– Concubin : « Je veux bien que vous alliez demander. »

– Serveuse : « …….. »

– Concubin : « …….. »

– « Serveuse : « Je vais demander ? »

– Concubin : « Euh oui je veux bien »

Air affolé de la serveuse, qui part vers le patron, chuchote, et revient quelques MINUTES plus tard :

– « C’est avec de la ventrèche ! » (berk)

– Concubin : « Ah… Et le confit de canard il est comment ? »

Finalement, il a commandé le confit… et une entrée (un os à moëlle), bien que je lui eut souligné que je le sentais pas, cette histoire d’entrée. Nous avons également opté pour une bouteille de Cros Ermitage.

5 minutes plus tard, on nous a apporté un pot de rillettes avec deux cornichons et une corbeille de pain…

40 minutes plus tard (je précise que nous étions deux tables à servir), l’os n’était toujours pas là, la corbeille finie, le vin aux 3/4 bu et mon concubin hors de lui. On a fini par demander tous les plats en même temps, ce qui n’a rien changé car 10 minutes plus tard ni os ni cuisse ni flageolet n’avaient encore pointé le bout de leur nez. Le patron, contraint et forcé, est venu dealer un digestif contre cette longue attente.

Finalement, tout ce petit monde a fini par débarquer sur la table à 23 heures. Le gigolt était honnêtement très bon, mais je n’ai pas pu finir les flageolets à cause de pain. la cuisse était paraît-il pas mal (« mais un confit c’est un confit », paraît-il. Alors pourquoi t’as pris ça ?) et l’os avait l’air très apétissant.

Gigot d'agneau - flageolets

Gigot d'agneau - flageolets

Confit de canard - gratin dauphinois

Confit de canard - gratin dauphinois

Malheureusement, il était trop tard pour un dessert et la baby-sitter nous attendait depuis une heure, elle avait englouti avec ses 8 euros de l’heure notre possibilité de pâtisserie.

Conclusion ? Bonne bouffe franchouillarde pour un resto où ne pas aller pour un premier rancard, ni avant un spectacle, ni avec des filles girly, ni quand on est pressé en général. Bref, une réputation un peu surévaluée pour cause de quartier pauvre en restaurants mais un établissement propre, bien tenu où la nourriture est bonne.

La Tête de goinfre

16, rue Jacquemont

75017 Paris

A propos de Debrief

Ouvre un bloooog ! MMh, bien sûr, quand on travaille comme moi sur la toile et que, de surcroît, on s’occupe en partie de la gestion de communautés et de leurs réseaux sociaux, il semble impensable de ne pas avoir de blog.

Etant en revanche de nature peu locace quand il s’agit de moi, le sujet du blog s’est longtemps posé… Et si le « Me, myself and I » a rapidement été exclu, il m’a donc fallu trouver un sujet qui m’est proche et sur lequel j’aurais assez envie de m’exprimer pour le faire gratuitement et sans aucun espoir quelconque d’être lue un jour, à moins de forcer mes amis et mon mec (qui déteste lire) ou mon fils (qui a 2 ans et déteste déjà qu’on lui lise quoi que ce soit…).

Mmmh, réfléchissons, qu’est-ce que j’adore, que je fais tous les jours sans effort, et dont je parle abondemment, à part la nourriture (on est d’accord, niveau blogs culinaires, le web affiche un peu complet, et puis je mange mieux que je ne cuisine)… Eurêka, chers lecteurs fictifs, réjouissez-vous car j’ai enfin trouvé ma voie… LA TELE !!

Mais oui, depuis des décennies je lui consacre sans honte plusieurs heures par jour sans que ça ait impacté sur mon niveau d’études assez correct, je m’en délecte, je critique, je bave, je tombe en amour (pour Denis Brogniard, mon idole, vous l’apprendrez bien assez tôt), je me passionne pour des anonymes aux faux seins… Alors oui, avec vous ou sans vous, je débrieferai mes visionnages incessants sans fausse pudeur ni retenue (car si je ne suis pas payée, je ne suis pas non plus censurée, ça c’est cool !).

A tout de suite, donc, pour le premier debrief télé de 2012 !