Célébrité : faut-il tweet-clasher pour exister ?

Pas un jour sans que pureplayers et medias online ne relaient un/des nouveau tweetclashs entre deux célébrités plus ou moins célèbres. Pour preuve, aujourd’hui, nous apprenons qu’Audrey Pulvar s’est « clashée » avec Stéphane Guillon, tout comme Jean-Marc Morandini avec Gérald Dahan, alors que Matthieu Kassovitz, manifestement passé de réalisateur à tweet-clasheur à plein temps, venait titiller de bon matin sa cible préférée, Audrey Pulvar (encore elle). Nadine Morano, Matthieu Kassovitz et Audrey Pulvar, donc, ils sont quelques-uns à avoir fait de cette étrange activité consistant à laver son linge sale en e-public leur passe-temps favori.

Addiction ou outil de com’ ?  La lumière ne semble en tous cas pas effrayer ces artistes, journalistes  ou politiques qui, par la suite, déploreront qu’on ne s’intéresse qu’à leur personne et pas à leur « œuvre ». Et si le tweetclashing était la nouvelle fausse paparazzade ?

La décennie précédente, qui a vu l’émergence soudaine d’inconnus sans talent devenus « people » du jour au lendemain grâce au succès d’émissions de télé-réalité, nous a en effet offert son lot de fausses photos volées permettant à ces étoiles éphémères de briller quelques instants encore, avant qu’on les oublie à jamais. Il faudrait être bien naïfs pour penser que les « vrais artistes » eux-mêmes ne s’adonnent pas à cette pratique honteuse permettant de raviver le désir du public sans avoir à poser tout sourire avec femmes et enfants en Cyrillus dans sa maison de l’île de Ré pour un reportage policé dans Paris Match (« Audrey, son nouveau bonheur ! »).

Grâce à Twitter, les « célébrités » sont maîtresses de leur communication – ce que doivent déplorer bien des agents, voire des conseillers élyséens… Ainsi, forts de leurs centaines de milliers de followers, elles peuvent donc en quelques secondes, et 140 caractères, se rappeler au bon souvenir du public de manière quotidienne. La star, son ego et son clavier sont sur scène 24/24h, devant une salle comble. Un bonheur. Ses pensées n’intéressent personne ? Qu’à cela ne tienne, le people peut choisir de donner dans la provoc’ voire, comme pour les spécialistes en question, d’échafauder  un bon petit tweetclash des familles qui fera parler de lui.

D’aucuns rétorqueront que les tweetclashs, au contraire, sont la forme moderne des brillantes joutes verbales de nos ancêtres, voire des fiers duels à l’épée. Il y a de cela en effet, mais il n’est plus possible aujourd’hui, tant la célébrité est devenue un enjeu de survie dans la quasi-totalité des domaines, de décoreller totalement ces joutes d’un besoin compulsif d’attirer la lumière sur soi. De même qu’on n’est  pas obligé d’aller à St-Tropez si on ne veut pas être pris en photo topless, rien n’oblige un réalisateur ou une journaliste à ouvrir un compte Twitter.

Aujourd’hui, les tweet-clash s’industrialisent, et nourrissent quotidiennement une presse online friande de ces micro-événements qui font le buzz et génèrent du trafic à moindre frais. Quant aux célébrités, elles ont bien compris que pour exister sur cette nouvelle scène où leurs concurrents se massent chaque jour plus nombreux, elles n’avaient d’autre choix que d’entrer dans la danse, puis de s’extraire de la foule en s’adonnant à ces battles verbales, lesquelles finiront en clash, clash qui fera le buzz. Et faire le buzz, c’est exister (loi dite Vendetta).

12 juin 2012 : le jour où la présidence normale a fait pschitt

Valérie han s’ennuyait dans les draps de Nicolas. Et ce jour-là, Valérie tweeta.

C’était le 12 juin 2012 et ces 136 caractères espaces compris tapés convulsivement allaient faire voler en éclat des mois de communication présidentielle. En affichant clairement son soutien à l’adversaire direct de l’ex de son mec, Valérie est entrée de plein pied dans cette vie de people qu’elle semblait tant rejeter. Inconscience, irrationalité d’une jalousie devenue maladive, ennui ? Toujours est-il que celle qui semble tant dédaigner la « fonction » de Première Dame, pour laquelle elle affiche le plus grand mépris, se préfère manifestement en belle et rebelle plutôt qu’en moche et remoche, quitte à s’engueuler avec tout le monde, son robert compris.

Qu’est-ce qui a mis la First Girlfriend dans un tel état ? La découverte dans la presse du soutien (mou) de François à Ségolène dans la bataille qui l’oppose à Olivier Falorni à La Rochelle pour le second tour des législatives. François, pour le coup, est un mec normal : lâchement, il a certainement repoussé la veille le moment d’en parler à Valoche, tournant et retournant dans sa tête l’entrée en matière (« Euh… chérie, je t’ai dit que j’apportais mon soutien public à Ségo, ce que je n’ai fait pour aucun candidat PS ? »), préférant savourer une tendre soirée en amoureux devant la finale de « L’Inventeur 2012 », se disant qu’au pire il couperait son portable le temps que l’orage passe (classique) (« Oh t’as vu c’est l’inventeur du gant bluetooth qu’a gagné ! »)…

C’était sans compter sur le pouvoir (de nuisance) numérique de la célèbre @valtrier.

Quelques instants à peine après que Ségo eut livré sa profession de foi, Val décochait sa flèche assassine, faisant soudainement étalage devant le monde entier de ses problèmes comportementaux vis-à-vis de sa situation de seconde compagne. Pire, en soutenant Falorni, Trierweiler ne tente-t-elle pas de barrer définitivement la route aux ambitions royales, laquelle avait dealé avec le père de ses enfants le perchoir (Présidente de l’Assemblée Nationale) contre son ralliement à sa candidature – ralliement que Valérie avait salué, toujours sur tweeter, le jugeant « sincère, désintéressé et sans ambiguïté », prenant à partie dans ce même tweet @fhollande, genre « Regarde François je remercie ta conasse d’ex, tu vois je ne suis pas FOLLE ! ». Et pourtant, ne peut-on voir aujourd’hui, à la lueur de cette incroyable actualité vaudevillesque, un présage, voire une mise en garde de la part de la toute puissante Première Dame ? « Tu n’auras rien, et t’as pas intérêt à t’approcher du nigaud », semble écrire entre les lignes la journaliste rompue, rappelons-le, à la communication et donc peu soupçonnable d’innocence dans tout ce qu’elle écrit et la manière dont elle le diffuse. Pas de mandat, pas de perchoir. Pas de perchoir, pas de Palais. Pas de Palais, pas de Palais (et pas de François)…

Résultat ? Une belle présidence normale lookée trench et lunettes sécu à la Chabrol qui plonge du jour au lendemain dans le pur soap à l’américaine de l’ère Sarkozy. Et puis, ce « psychodrame de La Rochelle » n’est-il pas sans rappeler le « rififi à Neuilly » période Martinon-Fromentin provoqué par un autre parachutage, celui de Jean Sarkozy en 2007 (« Ségo, on te soutiendra à mort ! »). Comme quoi, il ne fait pas bon mélanger vie professionnelle et vie privée, mais ça on le savait déjà. Falorni ni ni !

Pour le moment, Trierweiler a confié qu’elle ne regrettait pas son geste. Pour ce qui est du gouvernement, il maintient son soutien à l’ancienne candidate à la Présidentielle (largement battue dans les derniers sondages. Too bad !), et c’est super-Ayrault qui s’y est collé pour rappeler à la Première Dame son devoir de discrétion. « Chacun doit rester à sa place ». En gros, comme dirait Nasri, « Ferme ta gueule ». Quant à François, qu’on imaginait peu en objet de telles passions (super bon coup, François ?), tiraillé, il n’a pour le moment dit mot. Tête dans le sac. Il faudra pourtant bien qu’il sorte de son silence s’il ne veut pas définitivement passer pour la marionnette de la puissante Twitterweiller.

Décidément, very bad tweet…

Vous aimerez peut-être aussi…

Valérie Trierweiler, l’hyper-Première Dame

Valérie Trierweiler contre Paris Match : divorce en direct sur Twitter

Le 16 mai de Nicolas Sarkozy : le jour d’après

Le 15 mai 2012, Nicolas Sarkozy quittera officiellement ses fonctions de Moi-Président-de-la-République pour remettre les clés de l’Elysée ainsi que les codes nucléaires à son successeur François Hollande lors d’une cérémonie d’investiture qu’on imagine plus sobre que lorsque Cécilia avait débarqué tout de lamé vêtue, accompagnée de la fictive smala recomposée, glam’ comme une réunion de Casiraghi à Monte-Carl’.

Entre-temps, il aura fait l’état des lieux, bouclé ses valises, chattertoné ses cartons, repris ses posters de Barbelivien et ses classiques en Folio. On imagine le gros blues pour celui qui aura été à la fois remercié par son employeur et expulsé de son domicile. Bref, une bonne journée de merde, qui se terminera par l’accueil sur tapis rouge du nouveau locataire. Puis les grilles se refermeront (à jamais ?) sur le petit homme honni, le laissant cette fois-ci comme Sissi, seul face à son destin. « Les Français ont décidé de vous éliminer et leur sentence est irrévocable. » Et puis après ? On se plait à imaginer que…

… le soir, tranquille en jog’ avec Carla, il commandera des sushis pour se faire une chouette petite soirée télé (paraît qu’ils adorent ça) : Sur la Une, Dr House ; sur la 6, « D&Co Une semaine pour tout changer ». Non, un peu cafardum, ça lui rappellera trop sa journée et, alors que des images des nouveaux occupants défaisant leurs cartons dans son ancienne chambre l’assailliront, il préférera certainement se coucher tôt…

6h45 : Bhouuuuuu Bhouuuu ! Qu’est-ce que c’est qu’ce bruit ? Guaino ? Guéant ? Téléphone ! Quelle heure il est ? J’ai un avion, un G8, un p’tit dej avec la grosse Angie ? Non, c’est Giulia qui s’égosille dans la pièce à côté. Meurf, Carla va y aller, je me rendors.

Carla : Vazy, c’est ton tour, hein ! Maintenant que tu bosses plus, tu pourrais quand même te rendre utile ! Paraît que j’ai les traits tirés, la faute à QUI ?! Avant de se retourner froidement, vengeresse.

Nicolas se lève donc, toujours en jog’ Adidas et tee-shirt UCLA à l’ancienne, son épaisse chevelure en épis, pas rasé, direction la chambre de Gigi, qui s’agite, tend les bras et se demande ce que le petit homme fout là.

Après s’être caillé dans la cuisine, avoir retourné tous les placards pour trouver le lait en poudre  et relu dix fois la notice pour doser le shot lacté (« Attends elle a quel âge ? 7 mois, ça fait combien de cuillères… ? »), Nico prend alors place sur son nouveau trône : le canapé du salon, et zieute dans la cour, comme tout parent « normal », pour vérifier si un autre malheureux de son espèce a été tiré du lit à cette heure indécente par un tyran en couche-culottes.

Alors que le jour se lève et que les oiseaux chantonnent dans la cour arborée de la Villa Montmorency, Giulia, qui a fini son biberon, s’endort dans les bras de son chômeur de papa, elle kiffe. C’est alors que Nicolas saisit son BlackBerry et ouvre ses deniers mails. Rien aujourd’hui, à l’heure où, pendant cinq ans, des centaines de messages se disputaient déjà l’attention de leur destinataire dans la Boite de réception présidentielle. Dans les mails de la veille, un courrier non lu, d’Henri Guaino, la plume, le conseiller, l’ex voisin de bureau à l’oeil gauche affolé. Nicolas l’ouvre :

« Président,

Vous êtes ce matin sans emploi, perdu et abandonné de tous, « Libre », comme vous vous définissiez vous-même dans votre livre « traversée du désert » éponyme, mais sachez plusieurs choses :

Vous touchez dès aujourd’hui une retraite de 6000 euros bruts par mois, auxquels il convient d’ajouter 11 500 euros nets qui vous seront versés par le Conseil Constitutionnel, si toutefois vous décidiez d’y siéger, ce à quoi je vous encourage afin de « garder un pied dans la vie active », mais aussi pour bénéficier de ce confortable salaire qui, j’en suis certain, vous permettra de tenir la dragée haute à votre charmante mais néanmoins très remontée épouse, laquelle semble avoir assez mal vécu la campagne. Emmenez-la loin d’ici, aérez-vous, les CVs peuvent bien attendre quelques semaines. Je m’occupe quant à moi de finaliser la location des  bureaux rue de Miromesnil pour y installer votre cabinet d’avocat. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une voiture ainsi que 2 chauffeurs sont également mis à votre disposition par l’Etat français, à vie. Je les enverrai vous chercher à l’aéroport. Prenez un billet pour la destination de votre choix, vous pouvez voyager sur Air France gratuitement en business, ou sur la SNCF en première, pour toujours également.  Une nouvelle vie s’offre à vous car non, on n’est pas fini quand on a 57 ans… Beaucoup d’hommes célèbres ont réussi après avoir subitement changé de secteur professionnel : Marc Levy, Fabrice Lucchini ou David Douillet, pour ne citer qu’eux.

Bonne route, et bonne journée,

Henri »

Ragaillardi par toutes ces bonnes nouvelles, Nicolas ouvre alors un second mail, de Nadine Morano cette fois. Il  est succinct : « Nicolas, le mp de ton compte Twitter est FLAMBY, ne le laisse pas mourir. Tu vas voir tu vas kiffer. #atoute Nadine »

Étonné, mais peu enclin a looser devant Telematin, Nicolas dépose alors délicatement le bébé dans son transat Baby Dior puis se connecte pour la première fois au réseau social qui avait tant dissipé ses ministres, et fait parler son équipe de campagne. Devant ses yeux s’agitent des milliers de personnes inconnues désireuses de se faire entendre dans ce brouhaha matinal. Elle est donc là, la France qui se lève tôt…

Clic. Nouveau message. Puis, après une petite angoisse de la page blanche, Nicolas tweete :

« Hello world, it’s N. »

Quatre heures plus tard, N. n’a pas bougé d’un doigt de pied et ricane bêtement devant des lolcats envoyés par ses abonnés, après avoir pris connaissance des centaines de messages privés et publics que lui avait adressés un certain Mickael Vendetta, puis liké ses propres photos de campagne sur Facebook, les passant toutes en revue avec nostalgie, ou pas (« J’ai l’air gros sur celle-là ! Comment on supprime putain ? ») tout en boulottant les pâtes de fruits volées à son pot de départ.

– Tu fais pas ton footing ?

– Flemme…

Carla, vêtue de son éternel poncho moutarde (« Bordel j’ai épousé un Top model je me retrouve avec un Gipsy King… »), s’apprête à sortir :

– Je pars dej avec Bioley, ne m’attends pas, je rentrerai tard ce soir… Il y a des Hipp carottes brocolis dans le placard, donne-lui aussi un petit suisse abricot et change-là, sérieux, elle pue !

– Hein ? Hipp ?

Elle avait déjà disparu, après lui avoir claqué une bise sur le front. Une minute plus tard, la fillette s’égosillait alors que l’ancien président découvrait les petits pots bio s’éclatant dans le micro-ondes.

Après l’avoir enfin mise au lit, il reprit place sur le canapé et entreprit un zapping frénétique. « Les Feux de l’amour« , tiens, il devrait appeler Dadou, elle aimait bien parler de Victor le moustachu. BFM TV, Hollande, pavoisant chez la grosse Angie. Salopard. Canal +, « Les Stratèges« … Pfft ! Un petit replay de »The Voice » ? Le coeur n’y était plus depuis qu’Atef avait été éliminé, comme lui, incompris et remercié après avoir été adulé. Il éteint.

La déprime.

Le silence.

Et ces putain d’oiseaux qui ne s’arrêtaient pas de chanter.

Tendant une main lasse vers son BlackBerry, il entrevit alors une lueur d’espoir…

Clic.

Nouveau message.

@OfficielMV Kikou Mickael, on se fait un petit footing ?

Koh-Lanta : un jour, les PowerRangers ont rencontré Freddy. Maintenant, on les appelle les Télétubbies…

Ce choc des héros, on l’attendait (im)patiemment à l’ombre rassurante des fourneaux de Top Chef en boulottant un peu de la salade de fruits de Jean Imbert et voilà que nos aventuriers ont enfin debarqué ! Vous êtes repus ? Tant mieux ! Finies les larmes sur assiettes gourmandes et visuelles, au placard tabliers amidonnés et mains manucurées, place à la boue, aux dessous de bras qui repoussent, aux coups bas, aux alliances et aux luttes viriles.  Et franchement, cette année, il y a du lourd !

Et parmi le lourd du bien balaise : Claude, le chauffeur de maître et Tehueira le papa de Manavaiiii-yé-t’aiiime qui grimpe aux cocotiers avec les doigts de pied et attrape les crabes à une main tout en tressant des paniers en bambou de l’autre.

Mais au-dessus de nos deux balèzes, y’a quoi alors ? Dieu ? Mouais, mais encore au-dessus ?  Chuck Norris ? Oui. Mais au-dessus de Chuck y’a quiii ? Freddy !!! Le nouveau fantasme féminin ambulant et star incontestée de twitter. Le soir du 1er épisode, sur le réseau social qui taille, il n’y en avait que pour lui. Fredyyyyyy, cliquaient les filles – qui, soit dit en passant, lui avaient allègrement craché dessus comme le dernier blaireau de la classe lors de sa première saison, ce qui ne fut pas mon cas car je suis une fan de la première heure. Quant aux hommes, ils rendaient grâce, médusés, à la dextérité, au calme, à la virilité exacerbée et à la supériorité incontestable du mythique aventurier sur l’ensemble du genre humain.

Chuck Norris aurait été mis au tapis par Freddy… Petite explication pour les novices, le phénomène Chuck Norris (ou Chuck Norris Facts) fait rage aux Etats-Unis depuis de nombreuses années et s’est démocratisé en France sur Twitter depuis plusieurs mois. Quelques comptes, plus ou moins officiels, de la star américaine twittent en running gag des aphorismes à la gloire de l’inaltérabilité de Norris. Or, vendredi, on (re)découvrait Freddy, de retour d’un stage de survie californien, plus affuté et mc gyveresque que jamais. « Mais ça n’est pas tout ! », comme dirait Denis (Brogniard). Le jeune homme a surpris son monde  en faisant du feu avec deux bouts de bois en moins d’1/4h avant de construire une cabane tout confort, de lamper une pleine bouchée de termites vivantes à même un tronc d’arbre puis de déterrer du manioc pour le repas du soir en moins de temps qu’il n’en a fallu à Coumba pour vider son sac Queshua. Depuis, Freddy et Chuck ne font plus qu’un, ou plutôt, se tirent la bourre.

Tremble, Chuck… La twittosphère, médusée, a trouvé son nouveau héros made in France et s’emballe : « A l’heure qu’il est, Freddy a déjà attaqué la construction de la supérette », avant que @LorenzBaby ne conclue « Freddy est le neveu de Chuck Norris ». Neveu ? Mmh, souvent les tontons finissent mal (cf. mon oncle Charlie, alcoolo, Mickael Jackson, kapout alors que les 3T vont très bien, même si on ne sait pas où ils sont, les Castor Junior, indépendants financièrement vs. oncle Donald qui vivote, l’oncle Soul, relou, l’oncle Tom, dans sa case et j’en passe…)

Allez, tonton Chuck, place aux jeunes !

Et pour inaugurer l’avènement de Freddy Norris, terminons, grâce à  un petit rapt chez tonton, par un florilège de Freddy facts :

Dark Vador a de l’asthme depuis qu’il a fait la course avec Freddy.

Freddy a dépucelé la forêt vierge.

A Pâques, ce sont les oeufs qui cherchent Freddy.

Freddy est né en mode sans échec.

Freddy a dépucelé la forêt vierge

Freddy peut faire une omelette avec des oeufs Kinder

Bref, Freddy va entrer dans la légende, et la légende l’en remerciera…

Un lundi soir sur Twitter… – #PDC vs. #TopChef

Il est 21h en ce lundi 27 février 2012 et je m’apprête à regarder le 5e épisode de Top Chef sur M6. Confortablement installée sur mon canapé râpé, j’ai à ma gauche un plateau repas (impossible de regarder Top Chef sans manger), face à moi la télévision et, fièrement posé sur son séant, mon fidèle iPad branché sur Twitter. Ma Time Line (TL) se prépare pour le marathon télévisuel qui verra s’affronter ce soir les partisans de « Parole de candidats » (#PDC), la nouvelle émission de Laurence Ferrari qui avait enregistré des audiences catastrophiques pour son premier numéro la semaine dernière, et #TopChef, l’émission culinaire préférée des Français (et la mienne) sur M6. Tels des musiciens accordant leurs instruments, les twittos de ma TL lancent quelques gazouillis désorganisés par-ci par-là.

#PDC a commencé en premier. Hollande, costume gris, cravate bleue, est filmé de haut, on voit trop sa calvitie. Ferrari, elle, arbore une étrange veste-boléro en simili cuir qui lui rajoute dix ans (cf. le concept « à la Chazal » : j’ai plus de 40 ans donc je fous du cuir pour paraître jeune mais du coup j’en fais 50).  Tiens, sur Twitter Hollande poste en même temps qu’il parle à la télé. Doué.

Direction M6. Générique. Allez Ruben, allez Jean Imbert, allez les chevelus ! Entrée en scène de Cyril Lignac, tout nouvellement étoilé. Sur ma TL tout le monde s’en fout. En même temps, ses copines @cecile2menibus et @DamidotValerie ne sont pas là. Et pourtant, il doit être tellement content, maintenant on ne le présentera plus comme un « jeune chef sympathique et dynamique » dans les émissions de la chaîne. Limite, je lui conseillerais de demander une augmentation.

Pour le moment, tout le monde est sur la Une. @florencedesruol dézingue méthodiquement et sans relâche Hollande comme à son habitude. @AlexisTopChef, l’ancien candidat embauché pour live-twitter (trop) officiellement, trouve que Noémie devrait arrêter les roulés. Il a pas tort, c’est vrai qu’elle roule tous ses plats, Noémie. @sandrinecamus le retwitte. @Tof_Beaugrand (Christophe Beaugrand, le chroniqueur people de « 50 min Inside ») est sur #PDC, bizarre pas son style. Je lui demande s’il est obligé par sa chaîne ou si c’est vraiment par goût qu’il mate Ferrari plutôt que Ruben. Il ne me répond pas. @jmaphatie se fait retweeter par @nadine_morano. Pas sûre qu’il kiffe. D’ailleurs Morano, d’un coup, retweete tout le monde. @CartmanOfficiel n’est pas là. Dommage, c’est le meilleur live-twittos télévisuel de ma TL. @Insiiide s’époumone contre Carl, dont elle exige le départ immédiat de la compétition.

Panique, sur M6, il y a fight entre Jean Imbert et Ruben, mes deux candidats. Jean Imbert est hyper autoritaire et engueule tout le monde. Ruben sue sang et eau et BAM, j’en étais sûre, il se coupe le doigt !!! Ca saigne, vite la prod, un pansement pour faire un bonhomme sur le doigt de l’enfant ! Ils finissent par réussir à « envoyer ». Séquence (dé)goût de Vilaine Arabian, qui a pris la mauvaise habitude de mimer des hauts le cœur quand elle teste les plats des candidats. Charmant. @Baptiste_L l’épingle d’un tweet assassin. Tiens, Denny a une doudoune Moncler. Mon concubin dit que c’est parce qu’il est Italien. Marrant, dans mon souvenir les Italiens sont plus Superga-sac à dos arc-en-ciel mais mes souvenirs italiens sont lointains.

Sur Twitter, @terminalose essaye de pousser @Tof_Beaugrand à dire du mal de Claire Chazal, sa keullègue. Tiens, il lui répond à lui : « Claire est sublime ». Ok, j’ai ma réponse, il a un contrat twitter avec son employeur. Nikos part se coucher (tôt) et nous dit au revoir en français et en grec alors que Karine Ferri, sa compagne de NRJ, se dit « si fière de lui » pour ses audiences de The Voice. Quant à @vincentglad, il continue sa cour assidue au compte de @nicolassarkozy, qui finira bien par le follower quand il le verra en couv des Inrocks ou dans le Voici de sa femme. @krstv, qui semble connaître @vincentglad, kiffe Melki dans Kaboul Kitchen. Cool, moi aussi j’aime Melki. Je regarderai peut-être en replay du coup.

Mon triple zapping TF1, M6, Twitter se fait frénétique à mesure que les heures avancent. Sur #TopChef, les candidats « revisitent » (qu’on arrête de revisiter pitié !) lapins, maqueraux et autres salades de crudités pour nourrir une bande de motards appelés les Morfals pendant que les déçus de la Une débarquent au compte-goutte sur le hashtag #TopChef. Norbert, surfélicité par les chefs, est au sommet de son art oratoire, se proclamant « le morbaque de Top Chef, celui qui se colle à la culotte et qui part plus »… No Comment. Finalement, Ruben est éliminé, au terme de ce marathon culinaire où il a semblé peiner malgré son « immense talent », comme le lui soulignent les autres candidats. Mon cœur saigne, et l’enfant pleure. Du coup, je pleure. Je me sens toute confite, gavée de télé et de chocolat, incrustée dans mon canapé rapé. Ma TL est allée se coucher, n’étaient quelques irréductibles partis commenter #motscroisés, et les américains qui gazouillent des trucs auxquels je comprends rien. Faut que je pense à les défollower. Demain matin, je me connecterai au réveil en compagnie de @guybirenbaum, qui postera une photo de son pare-brise pour nous donner la température à 6h du mat, ou qui nous parlera peut-être encore avec obsession de cette sombre histoire de compte piraté dont il fait manifestement l’objet en ce moment. Les oiseaux suivants se réveilleront les uns après les autres : @fleurdebitume, @Cath_woman, @mouloudachour… et une nouvelle journée de debrief ininterrompu pourra commencer. Twitter ne dort jamais, ma TL non plus.

Les hashtags des émissions télé

Quand on aime débriefer les émissions télé, on aime twitter, car on peut partager ses impressions en temps réel avec tous les gens qui regardent les mêmes émissions en même temps que nous. Ca permet d’ajouter des twittos aux intérêts communs aux nôtres, et aussi de se sentir moins seul quand on glousse ou pleure pathétiquement en solo devant Pascal Le Grand Frère.

Afin de ne perdre aucun twitt lors des live-twitts consacrés à ces événements de la plus haute importance, il convient de ne pas se tromper de hashtag (un hashtag est un mot-clé précédé du symbole dièse #, et qui permet aux twittos de se regrouper autour d’un sujet). Ainsi, si pendant L’Amour est dans le pré, vous ne faites pas suivre vos commentaires d’un hashtag, vous aurez peu de chances de vous faire repérer par d’autre aficionados, et seule votre timeline profitera de vos aphorismes. De même, si vous faites suivre vos twitts du hashtag #amourestdanslepre, déjà ça vous prendra un nombre de caractères énorme, mais en plus vous serez à côté de la plaque, avec les twittoploucs, car pas dans la timeline consacrée. Eh oui, le hashtag pour L’Amour est dans le pré est #adp. Il faut le savoir.

C’est pourquoi je vais essayer, au fur et à mesure, de lister ici les hashtags des émissions les plus suivies. N’hésitez pas à me corriger ou, surtout, à contribuer à cette liste qui a pour ambition de devenir exhaustive :

– L’Amour est dans le pré : #adp

– Maison à vendre : #MAV

– Top Chef : #TopChef

– On n’est pas couchés : #onpc

– Envoyé Spécial : #esftv

– Mots Croisés : #motscroises

– Taratata : #taratata

– Complément d’enquête : #cdenquete

– Stade 2 : #stade2

– Faites entrer l’accusé : #feaccuse

– Plus Belle la Vie : #pblv

– Les Maternelles : #maternelles

Encore une chance #EUC